Le sport comme levier touristique

Pendant que la Basketball African League se déroule à Diamniadio, près de Dakar, une réflexion est menée pour que le sport devienne une véritable locomotive pour le tourisme, à travers le Tourism Investment Forum (TIF).
Faire du sport un véritable levier touristique, voilà l'objectif du Tourism Investment Forum (TIF). Pour sa toute première édition, sous le thème “Sport et tourisme : moteurs de croissance et opportunités d'investissement”, les acteurs comptent combiner des secteurs susceptibles d'asseoir une véritable industrie de services et de divertissements. “À travers ce forum, l'objectif est de faire du tandem tourisme-sport un véritable levier économique. Heureusement, le Sénégal dispose déjà d'atouts considérables pour que cet idéal se réalise. En effet, des infrastructures sportives de qualité à Diamniadio et ailleurs aideront à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Mais il faut aussi étoffer l'offre touristique et la diversifier”, soutient le directeur général de l'Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), Adama Ndiaye.
Poursuivant son propos, M. Ndiaye décline ces deux initiatives qui, pour l'instant, posent les fondements de leurs objectifs. “Aujourd'hui, c'est la Bal qui est cette locomotive non négligeable sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais dans un an, ce seront les Jeux olympiques de la jeunesse. Cet événement majeur permettra de repositionner le Sénégal sur le marché touristique. Toutefois, il faut, d'ici là, avoir un environnement des affaires des plus attractifs”.
Délégué par la ministre des Sports, son directeur de cabinet insiste également sur l'aspect équipement. “Avec le chantier de construction et de modernisation de stades, combiné à la mise en lumière de notre diversité culturelle, le tourisme sportif peut devenir une réalité. Il faudra aussi s'appuyer sur les Jeux olympiques de la jeunesse de 2026 pour accentuer le développement de ces deux secteurs plus que jamais liés. Les JOJ seront sans doute un tremplin pour le développement durable de notre tourisme”, indique El Hadj Tanor Gningue.
La Bal citée en exemple
Cette cérémonie inaugurale a également vu la présence d'Amadou Gallo Fall, président de la Basketball African League. "À travers la Bal, il fallait d'abord démontrer qu'il était possible de réaliser de très belles choses en Afrique. D'ailleurs, dans notre équipe, tout est Made in Africa, avec de nombreux Sénégalais, bien sûr. Mais la Bal, qui poursuit son bonhomme de chemin, devrait être érigée en règle un peu partout sur le continent”, plaide M. Fall.
Selon lui, tout a été mis en œuvre pour que le sport puisse servir le tourisme. “Si l'on prend l'exemple du Sénégal, l'État a fait sa part en érigeant des infrastructures de qualité. À nous maintenant de transformer le sport en véritable industrie, le tourisme national n'en serait que mieux”, dit-il.
La ville de Dakar snobée La fête aurait été plus belle, si la ville de Dakar avait été conviée. C'est du moins l'avis d'un acteur de la société civile qui a préféré garder l'anonymat. “Pour une initiative où l'on parle de sport et de tourisme, certes, mais aussi et surtout des Jeux olympiques de la jeunesse, la logique aurait voulu que les représentants de la mairie de Dakar soient présents. Quoi qu'on dise, des JOJ, c'est avant tout l'affaire d'une ville. C'est dommage que nous soyons encore dans des détails, des calculs politiques, en passant complètement à côté de l'essentiel, c'est-à-dire l'intérêt suprême de la nation sénégalaise. N'oublions pas que Mme Wardini, à l'époque maire intérimaire, a porté la candidature de notre capitale, sans oublier par la suite l'apport de son successeur Barthélemy Dias”. |
MAMADOU DIOP