Publié le 5 Oct 2022 - 02:16
DEVANT ÊTRE JUGÉ HIER POUR COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES

 Kaliphone Sall renvoyé au 6 octobre pour être édifié

 

Malgré les tentatives de ses avocats pour que l’affaire qui l’oppose à Adja Thiaré Diaw soit jugée, Kaliphone Sall doit encore patienter jusqu’au 6 octobre. Sur demande des conseils de la partie civile, l’affaire a été renvoyée à cette date. Ceux-ci jugent nécessaire la comparution de leur cliente pour la manifestation de la vérité. Selon eux, Adja Thiaré Diaw n’a pas pu comparaître, car étant hospitalisée.

 

Le procès de Kaliphone Sall qui devait se tenir hier,  à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, a été renvoyé au 6 octobre. Le juge a suivi la demande des conseils de la jeune Adja Thiaré Diaw qui ont sollicité un renvoi pour la comparution de leur cliente.

Selon l’un des avocats de celle-ci, en l’occurrence Me Amadou Diallo, pour la manifestation de la vérité, il faut que leur cliente, qui est hospitalisée, soit présente à la barre. D’autant plus que la robe noire révèle qu’il y a un conseil à décharge. Autre motif de renvoi soulevé par les conseils de la partie civile : un de leurs confrères vient de se constituer et il doit étudier l’affaire.

Ce que refusent d’entendre les avocats de la défense. Maitre Abou Abel Daff crie à l’injustice. ‘’Si vous renvoyez à huitaine, vous violez la loi, alors que c'est une affaire de flagrant délit. Ici, dans le cas d'espèce, c'est l'action publique qui nous lie. Pour ce qui est de la partie civile, on ne peut que réserver ses intérêts civils. On veut renvoyer cette affaire pour maintenir ce garçon en prison et c'est injuste. Je m'oppose fermement à cette demande de renvoi’’, s’est offusqué Me Daff. Son confrère, Me Alioune Badara Fall de marteler : ‘’Toutes les diligences ont été faites par nous-mêmes pour que les parties soient au courant. Dans le certificat médical, on vous dit que l'hospitalisation est en cours. Et rien ne vous dit qu'elle est en hospitalisation. Cette affaire est en état d'être jugée. Cette demande de renvoi est dilatoire ou bien c'est juste un motif pour retenir le prévenu en prison.’’

Pour sa part, Me Souleymane Soumaré ne voit pas l’importance de renvoyer l’affaire. Son client ayant reconnu les faits de coups et blessures volontaires qui lui sont reprochés, il préfère que l’affaire soit jugée. ‘’Monsieur le Président, quelle vérité veut-on faire éclater pour la comparution de la partie civile ? C'est un certificat médical qui date du 30 septembre et qu'est-ce qui vous dit qu'elle n'est pas en mesure de comparaître ?’’, s’est interrogé Me Soumaré. Le représentant du ministère public, qui s’est rapporté à la sagesse du tribunal, dit ne pas comprendre la logique des avocats.

‘’Ils agissent selon leurs intérêts. Dans les faits en l'espèce, malgré la forte médiatisation, vous avez été saisi pour une incapacité temporaire de travail de huit jours. La partie civile a été depuis suivie par son conseil. Ils ont été tous les deux convoqués devant le procureur. Ce jour-là, seul Kaliphone a comparu. C'est pourquoi il a été le seul à être déféré. On ne comprend toujours pas pourquoi elle n'a pas comparu. En ce qui nous concerne, toutes les diligences ont été faites au maximum pour que le dossier soit en état. On sait juste qu'elle a été hospitalisée huit jours après les faits. On n'a pas reçu d'autres informations concernant son hospitalisation’’, a relevé le substitut du procureur.

Par ailleurs, les avocats de la défense, qui ne trouvent aucune explication en ce qui concerne le maintien de leur client en prison, en attendant la date du jugement, ont introduit une demande de mise en liberté provisoire. Requête qui a été rejetée par le tribunal pour absence de garantie de représentation.

Ainsi, leur client qui croupit en prison depuis jeudi dernier, retourne dans sa cellule jusqu’à vendredi prochain. 

MAGUETTE NDAO

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