Publié le 28 Dec 2015 - 15:36
FOIRE DE DAKAR

Quand la naturopathie appâte.

 

La santé n’a pas de prix, surtout si la consultation est à prix presque modique. Se savoir en bonne condition est la préoccupation de beaucoup de visiteurs à la Fidak dès qu’ils passent devant  le stand du groupe Afrique Santé. La structure est le précurseur d’un nouveau type de détection et de traitement médical.

 

Le rush devant et à l’intérieur du stand du Groupe Afrique santé a contrasté d'avec l’affluence timide d’hier après-midi au Cices. Imminence d'une fin de la foire ou grisaille climatique qui s'est emparée de la capitale, la Fidak a connu des fréquentations plus mémorables pour un dimanche.  Et ce n’est pas ce groupe spécialisé dans la médecine qui se plaint de l’afflux de personnes. En face du stand de l’Ofnac et de bien d’autres exposants, la vacuité des lieux est frappante, tandis que d’autres sont en train de plier bagages en cette fin de foire encore programmée pour le weekend prochain. Mais le stand vert et blanc de cette médecine non  conventionnelle ne désemplit pas. Mieux, l’intérêt des visiteurs est suscité par les petits prospectus que distribuent les membres de l’équipe.

‘‘Venez faire votre bilan de santé à 1000 FCFA seulement. Nous allons déceler toute maladie en vous sur le champ’’, proposent les hôtesses en tee-shirt vert en distribuant les papiers. Argument assez convaincant puisque certains farfouillent leurs poches pour y extraire un billet de banque et venir grossir la file des patients déjà longue tandis que d’autres plient soigneusement le bout de papier avant de le mettre en poche. ‘‘ Bah ça fait longtemps que je ne suis pas fait consulter. C’est pratique de la faire tout de suite puisque les résultats sont instantanés’’, se justifie un homme en veste de cuir noir accroché et convaincu de se plier à l’exercice par les membres de l’équipe. Les chaises placées à l’entrée ne suffisent plus et ceux qui n’ont pas de place font le pied de grue en attendant que de la place se libère. D’ailleurs ce sont eux les premiers vecteurs de publicité de cette médecine d’un type particulier qu’est la naturopathie.

Une médecine non conventionnelle qui vise à équilibrer le fonctionnement de l’organisme par des moyens jugés naturels comme les régimes alimentaires, les massages, les exercices, la phytothérapie, l’amélioration de l’hygiène de vie contre des maux tels la gastralgie, les affections pulmonaire cardiovasculaire, rhumatoïde, pulmonaire ainsi que les infestions gynécologiques...

Khar Gueye la responsable se félicite déjà de la fréquentation de son officine, qui  en temps normal, opère à la Cité Keur Damel avec 500 FCFA de plus que sur le tarif de la Fidak. ‘‘Au tout début l’affluence était moyenne, 80 à 100 personnes par jour. Mais avec le bouche-à-oreille, surtout de la part de ceux qui se sont déjà fait consulter, on est allé jusqu’à plus de 200 personnes quotidiennement’’, témoigne-t-elle. Victime de son succès, cet hospice est tellement  pris d’assaut qu’à l’heure de la fermeture certains patients ne sont pas toujours consultés. ‘‘A l’esplanade Nef, en face du pavillon orange, c’était moins compliqué puisqu’on pouvait aller jusqu’à 21 heures. Mais ici au pavillon Sénégal la sécurité est  strict. A 20 heures elle ferme. Ce qui rend la tâche compliquée surtout pour ceux qui viennent d’autres régions. Mais nous faisons tout notre possible pour que tout le monde passe’’, déclare-t-elle précisant que le travail est prenant mais passionnant.

Le thé qui soigne

Rendre et optimiser la santé par des moyens naturels. C’est dans cet art qu’excelle cet hospice délocalisé au Cices. La naturopathie est son fort. A l’intérieur du stand, cet hôpital en plein air ressemble pourtant à un lieu de consultation conventionnelle. Les infirmières en blouse blanche s’arrangent à prendre les paramètres (taille, poids, et tension) des patients avant que le médecin, un naturopathe, ne vienne leur livrer le diagnostic ainsi que le traitement à suivre. ‘‘Nous traitons nos patients à base de produits dérivés de plantes principalement’’.

Grace à l’analyseur quantique de résonance magnétique, l’infirmière consulte sur l’écran de son ordinateur sur lequel défile les différentes parties de l’anatomie d’une patiente avec des chiffres qui défilent à vitesse grand V. Le curseur de l’ordinateur indique la partie du corps en cours de scan. ‘‘Ces chiffres sont des indicateurs sur le degré d’infection d’un organe. En général les maux sont bénins et pris en charge par notre traitement, mais si nous découvrons quelque chose qui nous dépasse, nous orientons aussitôt le client vers une structure hospitalière plus qualifiée ’’, confie la responsable. Après entrevue avec le médecin, ce sont les paquets de thé et de tisane rangés sur une table au coin du stand qui sert de panacée au mal. ‘‘ La plupart des gens qui viennent souffrent de  problèmes gastriques. Les personnes âgées sont atteintes de rhumatismes. Nous décelons  également beaucoup d’infections. Ce sont des thés qui soignent’’, souffle-t-elle en expliquant que pour chaque type de pathologie correspond un thé bien particulier.

OUSMANE LAYE DIOP

Section: