Publié le 24 Jun 2017 - 20:48
FUITE DANS LES EPREUVES ANTICIPEES DE PHILOSOPHIE

Dame Mbodj et Cie exigent l’ouverture d’une enquête  

 

La Fédération du syndicat des enseignants, qui ne veut pas entendre parler de reprise des épreuves anticipées de philosophie pour le Bac 2017, plaide pour l’ouverture d’une enquête sur cette affaire de fuite qui a été notée.

 

Les réactions continuent dans l’affaire de la fuite relative aux épreuves anticipées de philosophie pour le Bac 2017. Lors de sa conférence de presse hier, la Fédération du syndicat des enseignants, composée d’une dizaine de structures dont le Cusems, a soutenu que les épreuves ne doivent pas être reprises. Parce que, justifie-t-elle dans un communiqué parvenu au journal ‘’EnQuête’’, ni les élèves ni leurs professeurs ne sont responsables de cette situation. ‘’Le seul et unique responsable de cette affaire reste et demeure le Directeur de l’Office du Bac. Babou Diakham n’a que trop duré à la tête de cette structure. La Fédération demande aux enseignants d’aller corriger les épreuves pour éviter de traumatiser davantage les élèves. Elle exige le départ sans délai du Directeur de l’Office du Bac et l’ouverture d’une enquête sérieuse et un procès juste et équitable afin que pareille situation ne se reproduise plus jamais’’, lit-on dans la note signée par Dame Mbodj, coordonnateur dudit syndicat, par ailleurs secrétaire général du Cusems.

M. Mbodj et Cie félicitent tous les enseignants des ‘’efforts consentis’’ au cours de cette année scolaire 2016-2017 marquée par un ‘’refus systématique’’ du gouvernement de matérialiser les accords signés en 2014. Ils leur demandent de se tenir prêts à engager avec eux une lutte ‘’acharnée’’ dès le début de l’année scolaire 2017-2018. Cet élan de guerre vise à faire respecter tous les accords signés, la formation diplômante de tous les enseignants, la mise en solde des enseignants formés, la production sans délai des actes d’intégration, de validation et d’avancement, le paiement de tous les rappels d’intégration, de validation et d’avancement etc.

En sus, le syndicat relève que, deux mois après l’organisation des élections de représentativité dans le secteur public de l’éducation et de la formation, les résultats définitifs ne sont toujours pas proclamés. Et, poursuit-il, conformément à l’arrêté du ministre du Travail portant organisation des élections du 26 avril 2017, des syndicats en lice ont introduit auprès de la Cour d’Appel de Dakar deux recours en annulation de ces dites élections. Lesdits recours, informe-t-on, seront évoqués à l’Assemblée Générale de la Cour d’Appel de Dakar le mardi 27 juin prochain, vu les notifications faites aux différentes parties par voie d’huissier.

‘’A cet égard, il convient de rappeler un principe général dans une élection consistant à attendre que tous les recours soient vidés, que les résultats définitifs soient proclamés par l’instance compétente avant qu’une conséquence de droit quelconque n’en soit tirée. Cependant, ce principe essentiel dans une république est en train d’être bafoué de façon flagrante par le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam. (…) Cette posture malsaine et inacceptable du ministre est dictée par une volonté machiavélique de diversion face aux nombreux manquements dans la gestion de son  département’’, avancent les syndicalistes. Qui exigent un audit de la gestion dudit ministère et souhaitent que la lumière soit faite sur les fonds alloués au Programme d’appui et de modernisation des Daara et le marché des manuels scolaires. 

PAPE NOUHA SOUANE

 

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