Publié le 11 Jul 2015 - 13:59
INONDATIONS DANS LA CITE DU RAIL

94 millimètres d’eau de pluie et déjà des sinistrés 

 

Les 94 millimètres de pluie qui se sont déversés dans la cité du Rail ont fait beaucoup de mal. A l’évidence, la ville de Thiès n’était pas prête à accueillir un tel déluge, en ce début d’hivernage. Le non-curage  des  caniveaux semble être la source principale des inondations notées.
 
 
Thiès renoue déjà avec les inondations. Certains quartiers ont été touchés. Notamment, Keur Mame El hadji, Tokhalite,  Mbambara et Taakhi kaw où les  populations ont également durement ressenti la pluie diluvienne qui s’est abattue jeudi. Elles font face d’ores et déjà à des inondations. Un problème devenu récurrent dans ces quartiers de la cité du Rail. A chaque saison des pluies, c’est la même rengaine. «En ce moment, les eaux de pluie se sont installées dans presque toute  la maison. Nous sommes obligés de céder la place et de quitter nos domiciles familiaux», se lamente Sokhna Sylla Ndiéguène une habitante du quartier Keur Mame El hadji. Elle est d’avis que le non-curage des caniveaux est une des causes principales des inondations. ‘’Nous invitons les autorités à venir nous aider’’, lance-t-elle. Elle redoute la résurgence de certaines maladies dermatologiques déjà notées en 2007.   
 
 A la Chambre de commerce de Thiès, les eaux de pluie ont détruit presque  tout le matériel. Les eaux de pluie y avaient atteint hier plus d’un mètre de hauteur. «La salle de conférence était remplie d’eau. Quant au gardien des  lieux, il a été obligé de mettre sa famille sur la terrasse ». Selon notre interlocuteur, c’est l’étroitesse des canalisations qui a empêché l’eau de circuler correctement. Ailleurs, à la foire des femmes artisanes qui se tient au rond-point du quartier Paracel, une cinquantaine de stands ont été détruits par la pluie de jeudi. Devant ces dégâts, les exposants se montrent fatalistes. «Nous ne savions pas que cette zone était un lieu de rencontre des eaux de ruissellement. Nous avons enregistré des pertes, mais en bon croyants,  nous nous en remettons à la Volonté divine.  Cela aurait pu tout de même être plus grave », soutient Baye Serigne Samb qui expose pour la première fois à la Chambre de commerce.  
 
Birahim Diaw (Thiès)

 

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