Publié le 27 Aug 2018 - 12:29
KHALIFA SALL, MACKY, WADE

Ousmane Tanor Dieng livre sa part de vérité  

 

La candidature déclarée de Khalifa Sall à la Présidentielle de 2019 laisse indifférent Ousmane Tanor Dieng. Le secrétaire général du Parti socialiste (PS) qui s’exprimait, hier, à l’émission Grand Jury de la Rfm, a laissé entendre qu’il ne s’en occupait pas, dès lors que le maire de Dakar n’est plus membre du PS.  ‘’Ils (Khalifa Sall et ses partisans) sont exclus du parti. Nous ne nous occupons pas de ce qu’ils font au plan politique. Cela ne nous regarde pas.

C’est l’affaire de ceux qui sont avec lui’’, dit-il. Avant de poursuivre : ‘’Ils ont le droit de choisir leur voie et d’aller faire leur coalition avec d’autres (…) S’ils ont le droit de choisir leur candidat et leur coalition, qu’ils nous laissent le loisir de porter notre candidat.’’ Puis revenant sur l’incarcération du maire de Dakar, il a réfuté les accusations portées contre lui. ‘’Je n’y suis pour rien. Le parti également. C’est une banale affaire de gestion qui a atterri aux mains de la Justice’’, déclare le maire de Nguéniène qui se dit favorable à une grâce pour Khalifa Sall, si toutes les conditions se présentent, notamment une condamnation définitive.

‘’Je ne suis pas sûr que Macky va gagner à 60%...’’

S’agissant de 2019, Ousmane Tanor Dieng est plus que déterminé à soutenir la candidature de Macky Sall. ‘’Quand je m’engage, c’est total, c’est sérieux. Je souhaite et je me bats pour que mon candidat passe au premier tour avec 60%’’, clame le socialiste en chef qui se veut prudent quant à cette large victoire du Président Sall. ‘’Je ne suis pas sûr qu’il va gagner à 60%, mais c’est ce que je veux et j’en fais un objectif de combat.’’  Face aux critiques subies pour ce soutien, il souligne que ‘’ce n’est pas une décision prise contre vents et marées’’ mais, justifie-t-il, ‘’tout part de 2012, lorsque le PS avait retenu de soutenir le candidat qui passerait au second tour avec Wade’’.

Au-delà de s’inscrire dans la continuité, le président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) dit se retrouver dans les actions de Macky qui sont plus socialistes que sociales. ‘’Nous avons vu en Macky Sall quelqu’un qui a une capacité de travail hors du commun, un volontariste particulièrement sérieux et déterminé, qui connaît bien ses dossiers. Naturellement, c’est lui qui doit être le candidat de Bennoo (…). Nous savons ce qu’il est capable de faire. Pour les autres, nous n’avons pas confiance’’, explique-t-il. Non sans soutenir que le PS aura l’occasion de se présenter plusieurs fois à des élections présidentielles.

Pourquoi je n’ai pas voulu travailler avec Wade

Le patron des socialistes a également abordé ses relations avec l’ex-Président Wade. Il a expliqué les raisons pour lesquelles il n’a pas voulu travailler avec le successeur d’Abdou Diouf, lorsque celui-ci était au pouvoir. D’ailleurs, à l’en croire, un jour, même Diouf le lui a demandé en riant. ‘’Ce n’est pas que je ne voulais pas travailler avec lui, mais je voulais avoir une expérience d’opposant et nous tester mes camarades et moi. Car, après ce qui s’est passé, plus d’un tiers des membres du bureau politique était parti et c’était la même propension au niveau du comité central’’, a-t-il. D’après son argumentaire, il dit n’avoir pas regretté son choix. ‘’C’était utile pour moi car, après avoir été aux affaires avec Senghor et Diouf, il me fallait savoir ce qu’est l’opposition, pour être un peu plus complet du point de vue de mon cursus. Et j’ai découvert beaucoup de choses sur la nature humaine. Ce sont les gens pour qui vous avez tout fait qui sont les premiers à vous tourner le dos, à vous critiquer. C’est très douloureux !’’

‘’Wade est une bête politique tout à fait redoutable’’

 Néanmoins, le socialiste en chef dit avoir acquis une capacité de résistance aux coups, grâce à son parcours et au sport. ‘’Le fait d’avoir rencontré des hommes comme Senghor et Diouf m’a beaucoup aidé. Je suis préparé à recevoir des coups, beaucoup même et en donner quelquefois. C’est pourquoi, après 2000, j’étais préparé pour faire face à Wade.’’ Parlant de ce dernier, Ousmane Tanor Dieng le décrit comme ‘’une bête politique tout à fait redoutable, mais aussi un homme d’une grande générosité’’. ‘’Dans l’opposition, nous avions un interlocuteur. Il savait jusqu’où ne pas aller. Wade, c’est un grand stratège. Il savait ce qu’il doit faire et quand il faut le faire’’, a ajouté M. Dieng.

 

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