Cité Marième Faye Sall réclame la régularisation des parcelles à Macky Sall

Le quartier Mbour 4 extension (Thiès-Ouest), rebaptisé Cité Marième Faye Sall, est plongé, depuis quelques mois, dans un litige foncier. Hier, le collectif des impactés a organisé un rassemblement dans le site pour solliciter du Président Sall la régularisation de toutes les parcelles établies dans cette forêt classée.
Le chef de l’État avait déclaré, le 18 décembre 2017, lors du lancement des travaux de Keur Momar Sarr 3 (KMS3) à Thiès, que la forêt classée de Mbour 4 extension allait être déclassée pour permettre aux populations de ladite localité, dont certaines avaient entamé les travaux de construction, de disposer en bonne et due forme de leurs titres fonciers. A ce propos, il avait donné des instructions fermes au gouverneur de région pour conduire le dossier. Une annonce qui avait suscité de l’espoir. Depuis lors, des rencontres ont fréquemment eu lieu entre les autorités locales et les populations impactées pour trouver une solution durable. Les travaux de construction se poursuivant même dans le site.
Il avait été retenu une date butoir pour la régularisation des plus de 2 500 parcelles. Mais depuis le mois de février, le préfet du département Fodé Fall a sorti un arrêté interdisant tous travaux de construction. Pour disposer de leurs parcelles dans les meilleurs délais, les populations de la Cité Marième Faye Sall sollicitent, à nouveau, l’arbitrage du chef de l’État Macky Sall. ‘’Le président de la République est un homme de parole. Il fait tout ce qu’il dit et personne ne peut le forcer à dire ce qu’il n’a pas envie de dire. Nous savons tous qu’il peut intervenir encore dans ce dossier, comme il l’a fait en décembre 2017, lorsque nous lui avions fait part de nos doléances. Nous avons confiance en lui et nous voulons qu’il nous aide dans la régularisation de nos parcelles. Nous attendons toujours cette promesse’’, soutient Aboubacar Touré, demandant au préfet du département de revoir son arrêté interdisant les constructions.
De son côté, Bineta Coulibaly précise que le mois de mai a été choisi pour rendre effective la régularisation des parcelles. Même si elle reconnaît que des avancées ont été notées dans ce dossier, l’enseignante invite les services techniques de l’État à effectuer une descente sur le terrain pour accélérer la procédure. ‘’Nous voulons tout simplement la régularisation de nos parcelles. Il faut que les populations puissent disposer, dans l’immédiat, de leurs papiers légaux, notamment les lettres d’attribution. C’est inquiétant. Il faut une régularisation immédiate de nos parcelles. Cela doit se faire avant l’hivernage. Plus de 2 500 parcelles, ça fait beaucoup’’, dit -elle.
GAUSTIN DIATTA (THIES)