Publié le 3 Mar 2018 - 02:21
MALICK CISSE (2E VICE-PRESIDENT AS PIKINE)

‘’Notre football professionnel  a échoué’’

 

Le 2e vice-président de l’As Pikine, chargé de la stratégie et du développement, Malick Cissé, dans un entretien avec ‘’EnQuête’’, est revenu sur le parcours ‘’satisfaisant’’ du club fanion de la ville de Pikine qui occupe la première place du classement de Ligue 2, à mi-parcours. Cet ancien président de la Zone 1 de navétane de Pikine et de l’Asc Darou Khoudoss, s’est également prononcé sur les différentes crises qui minent le championnat de football professionnel et la situation du navétane.

 

Pour sa deuxième année en Ligue 2, l’As Pikine démarre bien la saison, en étant leader du championnat à mi-parcours. N’est-ce pas la bonne voie vers la remontée ?

C’est une bonne chose de démarrer le championnat de L 2 avec toutes les difficultés qu’on a eues l’année dernière où nous sommes arrivés au pied du podium. Cette fois, on est vraiment satisfait du résultat, premier avec 5 points d’avance sur nos deux poursuivants. C’est une satisfaction pour le groupe dirigeant et le staff technique managé par le coach Djiby Fall que je remercie. Notre choix de le recruter était très osé, parce qu’on a travaillé avec le doyen Alassane Dia qui nous avait permis de revenir dans l’élite et nous avait donné le titre de champion du Sénégal (en 2014). On s’est séparé de lui à l’amiable pour prendre Djiby, vu ses compétences avec Génération Foot, avec Sonacos. Et aujourd’hui l’histoire est en train de nous donner raison. Comme on a l’habitude de le dire, il n’y a jamais deux sans trois. On espère qu’à la fin de la saison, qu’il puisse faire monter, pour la troisième fois, l’équipe en L 1.

Cela a dû être difficile, pour les Pikinois, de voir leur équipe reléguée en Ligue 2, après un doublé historique, championnat et Coupe du Sénégal. Comment vous avez géré cette situation ?

2014 a été une année faste pour l’As Pikine. On a réussi le doublé en remportant le championnat et la Coupe du Sénégal. En 2015, on a été en Afrique. Le président Modou Fall n’a ménagé aucun effort pour faire des années 2011-2014 des moments étincelants pour le club. Malheureusement, c’était comme un château de cartes. Le vent a tout emporté sur son passage. Non pas parce que le club n’avait plus les joueurs, mais parce qu’il n’était pas organisé. C’est cette organisation qu’on a décidé de mettre en place. Une fois arrivé en L 2, on s’est dit qu’il ne faudrait plus que ça se répète. Depuis, on a essayé de mette sur pied une structure dénommée ‘’As Pikine horizon 2026’’. L’année dernière, on a organisé un séminaire ayant abouti à des conclusions qu’on tarde jusqu’à présent à mettre en œuvre. Car les gens veulent voir les résultats tout de suite. 2026, c’est le long terme, mais les objectifs intermédiaires, c’est la montée en Ligue 1 au bout de trois ans. La montée acquise, on envisage la consolidation de l’organisation dans l’élite pendant cinq ans pour briguer le titre de champion.

Ce qui fera huit ans. Les deux ans restant, on s’attellera à la conquête de l’Afrique pour montrer aux Sénégalais que nous nous étions trompés, il y a dix ans. C’est sur cette organisation que nous sommes en train de travailler avec l’appui de la ville de Pikine. Nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés de Pikine. On sait que le football sénégalais n’est professionnel que de nom. Il est encore amateur. N’eût était la subvention de la ville de Pikine, on ne s’en sortirait pas, parce que l’équipe tourne autour de mécènes. C’est très difficile d’allier sa vie professionnelle et son amour pour le football pikinois. Mais c’est notre passion et notre choix de le servir. C’est pourquoi on ne ménagera aucun effort pour que Pikine retrouve ses lettres de noblesse dans le football sénégalais.

Il reste13 matches pour le championnat. Les 7 sont à domicile et les 6 autres à l’extérieur. C’est le moment, pour les cadres de Pikine, de montrer leur ‘’pikinité’’ (leur appartenance à la ville de Pikine, Ndlr) afin que l’équipe retrouve la Ligue 1. A travers le net, des gens ont magnifié la victoire d’Ama Baldé (contre Papa Sow, Ndlr) disant qu’il représente dignement Pikine. Les joueurs de l’As Pikine incarnent cette ‘’pikinité’’. Ils méritent notre appui. Le jour où j’aurais autour de moi 100 cadres pikinois prêts à mettre chacun 1 million de francs Cfa, je leur assure que dans cinq ans, l’As Pikine retournera en Afrique et c’est pour jouer les premiers rôles.

Quel regard jetez-vous sur le football professionnel institué il y a neuf ans maintenant, depuis 2009 ?

En 2009, on a parlé de l’avènement du professionnalisme au Sénégal, avec une ligue de football professionnel et un cahier des charges. Aujourd’hui, si nous prenons les équipes qui sont dans cette ligue, sur les 14 de Ligue 1 et les 14 de Ligue 2, on n’en trouvera pas dix qui respectent ce cahier des charges. Cela montre que, sincèrement, il ne peut pas être respecté parce qu’il fallait mettre en place, dès le départ, des sociétés. C’est ce qui a amené des clubs comme Guédiawaye Fc à signer des concessions de gestion avec une société privée. Ce qui n’était pas le bon choix. Ce sont des clubs qui n’ont ni une structure professionnelle ni les moyens de leur professionnalisme. C’est des équipes qui n’ont même pas de terrain où recevoir et pouvoir valoriser les entrées, le marchandising et tout ce que cela comporte comme publicité pour accompagner le professionnalisme. Le problème, au niveau de notre Ligue professionnelle, c’est le sponsoring et surtout les droits de télé qu’on n’arrive pas à maîtriser, parce qu’on n’a pas de sponsor. On n’a pas un championnat attractif, des stades qui puissent permettre au public de venir en masse et de pouvoir vendre notre football. C’est la raison pour laquelle je dis qu’on est toujours amateur. La volonté y est, les bases sont jetées. Il faudrait que nous dirigeants, on pense à quel type de professionnalisme on veut et essayer, d’année en année, de perfectionner la gestion de ce football professionnel.

Peut-on dire qu’il est impératif de changer le mode de gestion qui interpelle plus les clubs traditionnels, si on voit aujourd’hui que les centres de formation comme Génération Foot sont en train de leur damer le pion ?

Après la réforme de Lamine Diack de 1969, les clubs sénégalais avaient, avec la fusion, essayé de mettre en place des équipes fonctionnelles. Mais cela a fait son temps. Après cette réforme, il n’y a pas eu véritablement de politique sportive, voire footballistique qui puisse permettre d’avoir des clubs forts. On a essayé, avec des équipes de corporation comme l’Asfa, la Police, la Douane. Ça n’a pas marché. On a tenté avec les clubs d’entreprise comme la Sonacos, le Port. Cela s’est soldé par un échec. C’est bon de jeter des bases, mais il faudrait que le cahier des charges puisse se conformer avec les exigences du professionnalisme.

On prend un exemple comme le Fc Metz qui est très proche de nous, parce que Génération Foot est sa pépinière au Sénégal. C’est un club avec une gestion amateur à la base. Mais lorsqu’ils ont voulu se professionnaliser, ils ont essayé d’avoir une société à but sportif et professionnel où il y a un conseil d’administration. Le club amateur de Metz y est représenté par son président. Il y a aussi les partenaires, les sponsors, les actionnaires qui vont siéger et apporter les moyens pour l’équipe. Sur le plan amateur, la structure de l’équipe est chargée de gérer la formation de la petite catégorie, le championnat féminin et surtout le centre de formation. Concernant l’aspect professionnel, c’est la structure de la société qui va gérer tout ce qui est relatif aux contrats des joueurs et contribuer à la formation des jeunes grâce à ses dividendes.

Au Sénégal, si on prend le cas du Jaraaf, n’eût été Cheikh Seck, ça ne passe pas. A l’As Pikine, Modou Fall a payé les pots cassés, pour avoir investi son argent pour que Pikine soit champion. Une seule personne ne peut pas faire fonctionner l’équipe. Le cas de Gfc, Jamil Faye, malgré tout ce qu’il a fait dans le club, est confronté à un problème, parce que les textes sont là, hybrides et ne lui permettent pas de gérer l’équipe.

L’Asc a raison, parce que c’était une convention. Après six ans, il fallait évaluer. Mais il y a eu clash, parce que les textes ne sont pas clairs. C’est le moment de repenser tout cela. C’est un échec pour le football professionnel. Il faut revoir la structuration du football en général. L’organisation est la base de tout. Les exemples de Génération Foot, de Diambars sont là. Il faut une administration qui connait les textes, des structures ayant les moyens de leurs actions pour pratiquer et tirer les dividendes du football.

Il y a des crises qui minent le football local avec le contentieux chez votre voisin du Guédiawaye Fc, entre Jappo Sa de Jamil Faye et l’Association Guédiawaye Fc Pro présidée par Abdoulaye Sall. Quelle analyse faites-vous de la gestion de ce dossier par les dirigeants du football sénégalais ?

Le problème, à Guédiawaye, est relatif aux textes et au management. La fédération a raison. C’est un club amateur qui s’est affilié, Guédiawaye Fc. Pour participer à la Ligue professionnelle, ce club devait être porté par une société. Ils n’ont pas pu créer cette société. Ils ont opté pour une convention de concession avec Jamil pour une durée de six ans assortie d’objectifs et de résultats. Est-ce que ces derniers sont atteints ou pas ? Je ne sais pas. Mais j’ai vu, durant ces six années, une très belle collaboration où Jamil a mis en place des équipes de cadets et de seniors avec un staff technique. L’équipe A a terminé 2e de Ligue 1 la saison dernière.

C’est donc un travail qui a été à l’origine bien fait. Maintenant, il ne faudrait pas que tous ces résultats tombent à l’eau, parce que les textes n’ont pas été clairs et que, de part et d’autre, les gens ne veulent pas discuter sur l’essentiel. C’est-à-dire avoir à Guédiawaye un club fort, qui a un stade et un public que certaines équipes n’ont pas. L’analyse que je fais de cette situation est que la fédération, la Ligue pro et les multiples commissions qu’on a pu entendre nous disent, en définitive, qui est capable de participer à un championnat professionnel. Quelles relations doit avoir la structure professionnelle et celle amateur qui lui a donné la possibilité de pouvoir participer en son nom ? Cela a été le problème à Pikine entre Boubacar Yatassaye et Modou Fall. Aujourd’hui, c’est le cas à Guédiawaye entre Abdoulaye Sall et Jamil Faye. Demain, ça sera ailleurs, parce que tant que les textes ne sont pas clairs, toute personne qui viendra investir dans un club, croira qu’il lui appartient. Tant qu’on ne parlera pas d’actionnaire, on ne peut pas parler de professionnalisme.

Il y a également l’affaire de l’Us Ouakam contre la Fsf et la Lsfp qui a atterri au Tas. L’application de la sentence pose problème avec la difficulté qu’engendre le déplacement du l’Uso à Mbour. Que pensez-vous de ce dossier ?

L’année dernière, on a tous été attristé par le drame du stade Demba Diop. Que ce soit le Stade de Mbour ou l’Us Ouakam, avant le match, s’ils savaient que ce drame allait se produire, il ne serait pas allé à terme. Personne n’a intérêt à  ce qu’il y ait mort d’homme lors d’un match de football. Mais le fait est là. Il faut situer les responsabilités. L’affaire est pendante devant la justice sénégalaise. Des gens sont en détention. Je souhaite que ce soit éclairci et qu’ils paient, s’ils sont responsables ou être libérés parce que ce sont des fils de Sénégalais. Mais ce que je déplore surtout, c’est la démarche après la sentence du Tas. J’aurais suggéré, quelle que soit l’importance de la décision, l’actualité de l’heure avec la Coupe du monde, de s’approcher du président de l’Us Ouakam pour lui dire que le championnat a déjà démarré. On aimerait, malgré la décision du Tas, que vous nous donniez une année sabbatique pour voir si on va passer à 16 équipes ou maintenir les 14. Pendant ce temps, Ouakam pouvait jouer en petites catégories et même jouer la Coupe du Sénégal, mais ne pas perturber le championnat. Le président Abdou Aziz Guèye aurait compris et aurait permis aux politiques, aux associations, à la société civile de faire les démarches nécessaires pour aller vers Mbour et décanter la situation.

Mais aujourd’hui que Ouakam a réintégré le championnat, cela pose un autre problème à Mbour. C’est comme si on avait remué le couteau dans la plaie. Cette décision de la fédération de réintégrer l’Uso, c’est ça qui est mauvais. Dans la pratique, on le voit. L’équipe n’arrive même pas à  boucler 3 matches. L’autre jour, c’était à Fatick, le préfet a refusé. Aujourd’hui, on n’arrive même pas à programmer Ouakam. Malheureusement, on est dans cette impasse. Il faut faire face à la réalité. On ne peut pas bloquer un championnat parce qu’il y a un problème. Il faudrait, le plus rapidement possible, que le ministère (des Sports), la fédération et toutes les bonnes volontés qui agissent autour du football essayent de dédramatiser cette situation. Ainsi Mbour ne se sentirait pas lésé et Ouakam aura la possibilité de jouer dans ce championnat où elle est partie intégrante. Ils ne peuvent aller jouer à Saint-Louis, à Ziguinchor et ne pas pouvoir se rendre à Mbour. On doit résoudre ce problème. Je suis sûr que le président Senghor (Augustin) ne prendra pas pour prétexte la Coupe du monde pour satisfaire tout ce que le Tas a décidé. On doit se mettre autour de la table le plus rapidement possible.

La fédération a récemment dévoilé le programme de préparation des Lions pour le Mondial-2018. Des Sénégalais ont critiqué le choix des adversaires du Sénégal pour les matches amicaux jugés un peu faibles. Quel est votre point de vue par rapport à ce débat ?

L’expérience doit servir à quelque chose. La préparation d’une Coupe du monde est tellement bien maîtrisée par les pays européens et sud-américains. Alors que nous africains, nous péchons toujours sur ce point. Quand on entre dans le site de certaines fédérations, les matches sont calés jusqu’en 2020. Chez nous, on nous dit que c’est parce qu’on n’a pas d’argent qu’on ne fait pas de bonnes préparations. Ça n’a pas de sens. L’adversaire a des objectifs de préparation aussi bien que nous. Ce qui est important, c’est qu’on ne perde pas les dates Fifa. Jouer contre la Gambie et jouer contre la Bosnie-Herzégovine, pour moi, c’est la même chose.

L’essentiel est qu’à chaque match, Aliou Cissé sache quel dispositif mettre en place et qu’est-ce qu’il veut mettre en pratique. Ce n’est pas parce qu’on doit rencontrer le Japon qu’on doit jouer contre une équipe asiatique. Non, du tout ! On peut jouer contre le Mali pour tester la stratégie retenue après avoir visionné les matches du Japon. On n’a pas besoin de moyens pour ça. Le problème est qu’il faut livrer ces matches et manager le groupe. Si on se rappelle en 2002, Zidane est arrivé au Mondial complètement cramé, après avoir fait 55 matches durant la saison. Aujourd’hui, sur toutes les lignes, nos joueurs titulaires participent à quasiment toutes les rencontres de leurs clubs. Espérons qu’avant mai, ils nous reviendront frais. Et qu’on ait au moins 15 jours pour se regrouper et régler ces petits bobos avant d’aller à la Coupe du monde la tête tranquille. Avec ce groupe là, si on n’a pas de souci interne, on peut sortir de cette poule. En huitièmes de finale, c’est ouvert. A ce niveau, c’est la volonté qui permet de gagner des matches. On l’a vu en 2002. Qui aurait parié qu’on allait passer le barrage suédois ? Ce jour-là, j’avais vu des Lions qui avaient soif et faim de résultat.

En tant qu’acteur du navétane, pensez-vous qu’il continue à jouer son rôle auprès de la jeunesse sénégalaise ?

J’aborderai la question sur deux angles. Sur le plan purement organisationnel, s’il y a une structure au Sénégal qu’il faut revoir, c’est l’Oncav (Organisme national de coordination des activités de vacance, Ndlr). Au début, c’était des activités de vacances. Aujourd'hui, on est au mois de février et on continue à compétir au niveau national. Il est grand temps qu’on s’arrête, parce le mouvement navétane ne remplit plus sa mission. On doit voir sur quelle période et quel contenu mettre dans les activités de vacances. Tant qu’on ne le fait pas, on perd notre temps. On retrouve dans cette structure des gens qui veulent faire du navétane un championnat annuel, alors qu’il ne peut pas en être ainsi. Cela nuit aussi bien à l’éducation qu’au sport sénégalais. Maintenant, sur le plan des acquis, je peux citer mon cas. Je suis un produit du navétane. Si j’arrive à percer sur le plan professionnel, sur le plan associatif, c’est grâce au mouvement navétane. J’y ai appris les fondements de la démocratie, de l’argumentaire, du respect de soi et d’autrui. C’est un vivier. Aujourd’hui, la plupart des animateurs à la télé, à la radio sont passés par une troupe théâtrale ou un comité de supporters d’Asc. Autant de personnes formées par une structure à travers ses activités, on ne peut donc pas tout mettre dans le même panier. Il faut voir le contenu qu’il faut mettre pour mieux combattre la violence et orienter les jeunes dans leur formation et leur développement personnel.

Certains pensent même qu’il faut carrément supprimer l’Oncav, avec la scission qu’il y a aujourd’hui dans cette structure. Qu’en pensez-vous ?

Ce sont les Asc qui doivent être conséquentes. Si l’Etat s’en mêle, ça sera un bourbier parce qu’il ne s’en sortira pas. Si chaque régime vient avec son mouvement, on risque de se retrouver avec plusieurs organismes éclatés. Ce qui n’est pas bon pour la jeunesse. Les Asc qui délèguent leurs membres au niveau des instances supérieures ne doivent pas créer de favoritisme. Il faut une émulation saine. Le délégué d’Asc se doit d’être impartial parce qu’il a été choisi pour représenter ses pairs.

Si ces problèmes sont résolus au niveau de ces instances, on n’a pas besoin de dissoudre l’Oncav pour créer un autre organisme. Si on ne met pas les fondements de délimiter la durée des navétanes, de mettre en place une organisation déterminant le contenu des activités et si le fonctionnement du comité directeur n’est pas revu en prévoyant un tiers sortant au troisième mandat, il y aura toujours des personnes qui vont, de l’âge de 20 ans à 70 ans, continuer à être membres du mouvement navétane. Quand je vois des gens avec qui j’ai commencé en 1988, étant en classe de première, continuer à être des dirigeants du navétane, je dis qu’ils ne sont pas ambitieux. Il faut savoir faire son temps et laisser la place aux plus jeunes qu’on doit accompagner en expérience et aussi en moyens. Dieu a fait qu’on est devenus des cadres, on a le devoir de redonner à ce mouvement ses lettres de noblesse en appuyant les jeunes.   

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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