Face à la recrudescence de l’émigration irrégulière, l’Union européenne et le gouvernement sénégalais choisissent de mettre sur pied un programme en faveur de l’employabilité des jeunes.

Pour lutter contre la migration clandestine, l’Union européenne, l’Italie et l’Etat du Sénégal ont créé un projet visant à soutenir le secteur privé et la création d’emplois dénommé Pasped/Plasepri. ‘’C’est au cœur de nos préoccupations (migration irrégulière). Il faut ouvrir davantage d’opportunités d’emplois pour les jeunes Sénégalais. Il faut les créer ici et maintenant. C’est possible. C’est grâce à ces alternatives crédibles que les jeunes ne seront plus tentés par les périlleux voyages en mer’’, a déclaré Irène Mingasson, Ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal.

Financé par l’Union européenne au titre du Fonds fiduciaire d’urgence, le Pasped comprend la création d’une plateforme d’assistance technique et financière nécessaire au développement des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme). Par contre, la seconde phase de l’exécution dudit projet (le Plasperi) met l’accent sur la coopération entre le Sénégal et l’Italie. Il s’agira, pendant les trois années à venir, d’améliorer le système d’information économique et de consolider les bureaux d’appui aux résidents sénégalais. Ces derniers seront, par la suite, invités à investir au Sénégal. L’objectif recherché est de renforcer le potentiel économique de la diaspora sénégalaise établie en Italie.

 Ainsi, la fusion de ces deux projets donne naissance à la mise en commun de fonds issus du Sénégal (9 milliards), de l’Union européenne (9,36 milliards) et de l’Italie (8,515 milliards) à hauteur de 27 milliards de francs Cfa, soit 41 millions d’euros. Grâce également à cette corrélation, ce sont au total 750 Mpme qui bénéficieront d’un renforcement de capacités et d’un appui financier. Ce qui devrait augmenter leurs demandes en emploi.

Par ailleurs, 50 Sénégalais résidant en Italie seront accompagnés dans leurs projets de réinsertion économique au Sénégal et 1 200 jeunes formés à l’entrepreneuriat et insérés dans le marché du travail. Ce programme sera mis en œuvre dans les régions les plus touchées par le phénomène de l’émigration clandestine et minées par la problématique du sous-emploi (Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Louga et Saint-Louis). Il comprend aussi la promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes.

EMMANUELLA MARAME FAYE