Publié le 19 Dec 2017 - 14:47
POUR LA RELANCE DU TOURISME, LE MINISTRE RENCONTRE LES ACTEURS

Des résultats record attendus

 

Les acteurs touristiques ont reçu, ce weekend, la visite de leur ministre de tutelle, Mame Mbaye Niang. Venu constater l’état d’avancement des projets-phare du Plan Sénégal émergent (Pse), Mame Mbaye Niang, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu dans quelques hôtels de la place, puis à Pointe Sarène, à Mbodiène et à Joal, entre autres.

 

La visite du ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, marque le début d’une nouvelle ère pour les acteurs à Mbour. Ces derniers, depuis des années, cherchent à redonner au secteur touristique son lustre d’antan, par la promotion d’un tourisme ‘’éthique, responsable, compétitif’’ et contribuant durablement à l’émergence économique du Sénégal. Le nouveau ministre du Tourisme veut faire de ce secteur un vecteur de développement social et territorial. Le Sénégal veut même figurer dans le top 5 des pays accueillant le plus grand nombre de touristes en Afrique.

Ainsi, l’Etat table, sur les 20 prochaines années, sur un flux de 3 millions de touristes en 2023 et 10 millions en 2035.

Pour atteindre ces objectifs, des préalables doivent être mis en place : il s’agit notamment de l’offre, de la promotion et de la gouvernance. ‘’L’offre, par la mise à niveau de l’existant et le développement de nouveaux produits. Pour la promotion, il s’agira de mobiliser, à court terme, les marchés traditionnels et la demande interne et, dans un moyen terme, conquérir les marchés émergents. Enfin, la gouvernance consistera à mettre en place un cadre règlementaire adapté et le renforcement des institutions publiques et privées chargées de mettre en œuvre la politique touristique’’,  explique la tutelle.

Son déplacement lui a permis d’apprécier les réalisations dans ce secteur’’, tout en reconnaissant l’existence de difficultés telles que les questions liées à l’environnement. ‘’Il y a des problèmes d’insalubrité qu’on a constaté de visu, d’érosion côtière qui menace le balnéaire à Saly’’, note Mame Mbaye Niang. Il a, en outre, salué la mise en place du crédit hôtelier qui commence, selon lui, à porter ses fruits. ‘’La bonne nouvelle, le crédit hôtelier commence à faire ses effets. Nous félicitons les bénéficiaires parce qu’ils ont pu rehausser leur réceptif, renforcer les qualités de services pour recréer ce dynamisme’’. Cependant, certains hôteliers attendent toujours leur part du crédit, parce qu’ils leurs manquent certains quitus. 

Accélération de l’érosion côtière

A Saly, l’érosion côtière est une réalité. Les vagues déferlent violemment sur les quelques murs en béton dressés contre l’océan pour protéger les réceptifs. La mer a érodé presque toutes les plages des hôtels. Les touristes n’ont plus la chance de profiter du sable fin et de la chaleur des plages. Le gouvernement veut prendre ce problème à bras le corps, en construisant des digues. La Banque mondiale va injecter 19 milliards. Le ministre a tenu à clarifier que le retard dans le démarrage des travaux ne se situe pas du côté de l’Etat.

En effet, le différend est né du fait que certains riverains impactés font de la  résistance.  ‘’Nous sommes dans l’obligation de démarrer les travaux, parce que le bailleur, qui est la Banque mondiale, a fini ses procédures. Le gouvernement est prêt. Ce sont les impactés, riverains ou hôteliers qu’il faut réunir et trouver un accord. Il n’y a que ça qui retarde. Si on n’agit pas au plus vite, je pense que ce sont les hôtels et la Petite Côte qui vont disparaitre. Il y a urgence. Maintenant, on est sur la bonne voie. Au plus tard dans la semaine, nous allons finaliser cet accord et démarrer les travaux’’, promet le ministre.

Hormis l’érosion, il y a l’insécurité soulevée par le ministre. ‘’Les hôteliers et les touristes sont confrontés à des problèmes d’agressions. Ces personnes rendent un mauvais service à la destination sénégalaise’’, regrette Mame Mbaye Niang.

Mame Mbaye Niang sur la situation à l’AIBD

’’Je demanderais à nos amis journalistes…’’

Face aux nombreux critiques sur l’AIBD, le ministre du tourisme Mame Mbaye Niang ne veut plus que la presse donne la parole à tous ceux qui se disent expert. Il était en visite à la petite côte.

Au terme de sa visite de deux jours sur la petite côte, le ministre du Tourisme s’est prononcé sur les critiques auxquelles font face le nouvel aéroport. Mame Mbaye Niang s’est particulièrement adressé aux médias de masse. ‘’Je demanderais à nos amis journalistes et à la presse nationale de jouer le jeu patriotique. Ne pas donner la parole à toute personne qui pense qu’il est expert’’, invite-t-il. Il ajoute : ‘’les transports aériens constituent un monde organisé, depuis des décennies. N’est pas expert qui veut. Je vois beaucoup de commentaires, on parle de précipitation.

Y a des gens qualifiés qui peuvent aborder ce sujet de façon lucide, honnête, transparente pour la sécurité de la navigation aérienne. Accuser le gouvernement d’avoir précipité l’ouverture, c’est méconnaitre. C’est des informations qui sont publiques, il suffit de comparer le manuel d’aérodrome de Léopold Sedar Senghor à celui de Blaise Diagne pour comprendre que c’était une nécessité. On ne peut pas avoir autant de non-conformité autorisée à Dakar et avoir zéro non-conformité à Diass et ne pas s’empresser de venir a Diass. Il y va de la sécurité. Malheureusement, ceux qui parlent ne prenne pas le temps de chercher’’.

Mame Mbaye invite donc la presse à faire le tri. ’’J’en appelle à la responsabilité de la presse. Les informations qu’elles diffusent doivent être fondées exclusivement sur de l’expertise avérée. L’aviation civile est règlementée par des textes de l’Oaci, en ce qui concerne les aérodromes’’. Si l’on en croit le ministre, il n’y a pas péril en la demeure, puisque l’Etat s’est assuré des préalables. ‘’L’ensemble des normes de sécurité ont été respectées. C’est ça la primeur. S’il y avait des problèmes, le transfert ne se ferait pas. Qu’on arrête de dénigrer ce bijou que nous avons en commun. Ce bijou que beaucoup de pays nous envie. Je suis convaincu que le gestionnaire de l’aéroport, s’il s’inscrit à l’Oaci, il pourra être décoré l’année prochaine de par la qualité des services. Vous n’entendrez jamais un expert dépositaire de ses qualifications critiquer cet aéroport’’, soutient Mame Mbaye Niang.  

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

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