Publié le 18 Oct 2012 - 16:31
PUBLICATION À LA UNE DE L'OBSERVATEUR

Irresponsabilité !

 

Photo Google

 

 

 

 

«L’amour entre femmes, il n’y a pas mieux», peut-on lire ce matin (NDLR : hier) en couverture du journal le plus lu de la capitale (NDLR : L'Observateur). Un journal que l’on peut soupçonner de faire la promotion des lesbiennes au Sénégal. Sans gêne aucune !

 

Il y a de quoi s’indigner à lire ce que pondent nos journalistes de nos jours, engagés pour certains dans une course à la médiocrité, une concurrence malsaine, à l’origine de cette rivalité indécente avec en toile de fond, le sensationnel, des histoires de fesse et de petite culotte à n’en pas finir. Vanter les ‘bienfaits’ de l’amour entre femmes : comment peut-on écrire des propos aussi graves dans un journal ? Qui plus est en page de couverture.

Comment des journalistes responsables, supposés être des professionnels de l’information et de la communication peuvent-ils faire si ouvertement l’apologie du lesbianisme ? A croire que le Sénégal n’est pas que malade de ses élites, mais de sa presse aussi, de ses médias qui veulent réduire l’information aux simples faits divers, au sensationnel.

 

Et c’est d’autant plus préoccupant lorsque de tels propos bien en évidence, sont publiés sur la couverture d’un journal bon marché (vendu à 100 francs Cfa), accessible à tous, y compris aux enfants, aux mineurs et autres couches vulnérables de la société qui prennent pour la bible tout ce qui est écrit dans la presse. Parler du lesbianisme comme phénomène de société, est un fait. Faire la promotion du lesbianisme comme dans les colonnes de ce journal qui lui consacre une pleine page, en est un autre. Même des pigistes amateurs, fraîchement débarqués de l’école de journalisme, ne s’aventureraient pas à descendre aussi bas.

 

Le CNRA interpellé

 

Car on ne saurait comprendre ou encore moins expliquer les motivations qui sous-tendent cet article dont on doute qu’il ne donne des idées à nos sœurs, à nos filles que l’on incite de manière directe, ouverte et sans complexe à découvrir une autre sexualité, une relation contre-nature, c'est-à-dire l’homosexualité chez la femme, le lesbianisme.

 

Demain, il ne faudra pas s’émouvoir lorsque cette même p(a)resse sénégalaise recueille et publie les confidences d’un pédophile qui explique comment il est arrivé à ne trouver jouissance qu’auprès des enfants et comment il manœuvre pour les appâter. Dans un pays qui se respecte, l’autorité de régulation des médias aurait sévi, lourdement contre ce journal, parce que la presse sénégalaise, faudrait-il le constater, est devenue la poubelle de l’information, une caricature d’un exercice sérieux du métier noble d’informer.

 

Le drame de la presse sénégalaise, c’est que de nos jours, n’importe quel journaliste ou animateur se permet de traiter les faits-divers, de les commenter sans s’en tenir aux faits ; n’importe quel reporter se donne le droit d’écrire sur des sujets affairant à la justice, sans être suffisamment outillé pour le faire. C’est d’autant plus grave lorsque des procès verbaux d’audition sont mis à la disposition de certains journalistes que l’on pourrait qualifier d’irresponsables, voire incapables de traiter l’information, parce que publiant sans recoupements, sans tri et sans sélection de ce qui peut être dit lors d’une audition au tribunal, et ce qui peut figurer dans les colonnes d’un journal. Les affaires Yérim Seck et Tamsir Jupiter Ndiaye ont démontré à suffisance, qu’au Sénégal, la presse a cessé d’informer, elle n’est plus dans son rôle : elle est devenue une boîte à conneries, une machine à répéter sans tri et sans discernement, les gestes des plus abjects d’entre nous.

 

MOMAR MBAYE

Momar.dna@gmail.com

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