Publié le 7 Dec 2013 - 02:24
REPORT DES ÉLECTIONS LOCALES

 Jëf Jël liste ‘’les incohérences du Conseil des ministres’’

 

L’Alliance Jëf Jël relève des ‘’incohérences’’ dans le communiqué du Conseil des ministres du mardi 03 décembre 2013. Lequel a adopté ‘’le projet de loi prorogeant le mandat des conseillers régionaux, des conseillers municipaux et des conseillers ruraux élus le 29 mars 2009’’, ‘’le projet de loi portant code général des collectivités locales’’, ’’le projet de décret fixant la date du prochain scrutin pour les élections départementales et municipales’’.

Dans un  communiqué parvenu à EnQuête, le Jëf Jël fait remarquer que ‘’le dernier renouvellement général du mandat des conseillers régionaux, municipaux et ruraux a eu lieu le 22 mars 2009 et non le 29 mars 2009’’. Ensuite, poursuivent les camarades de Pape Ameth Keïta, ‘’la prorogation du mandat des élus locaux étant une conséquence du report des élections, elle ne devrait logiquement en être la décision initiale’’. D’ailleurs, ils trouvent ‘’inconcevable qu’un décret puisse fixer la date d’élections non encore prévues par la loi électorale ou qui soient juste une vue de l’esprit’’.

Puisqu’‘’aux termes des dispositions actuelles du code électoral régissant les élections au suffrage universel, il est toujours prévu des élections régionales et rurales’’, précise le document. Invitant les autorités à ‘’faire une nette différenciation entre l’Acte 3 de la décentralisation et le processus électoral’’, le Jëf Jël pense que ‘’le projet de loi portant code général des collectivités locales ne saurait suffire, pour intégrer toute la dimension de la réforme concernant la décentralisation’’.

Ce parti rappelle avoir dès la mi-août 2013 suggéré à l’Etat d’anticiper les ‘’implications de cette réforme sur le processus’’. Lesquelles ‘’implications’’ avaient pour ‘’conséquences’’ : ‘’la fixation de la nouvelle carte électorale, la réédition de la quasi-totalité des cartes d’électeur ; ainsi que la redéfinition du mode d’accession au pouvoir local. Ce qui nécessiterait ‘’une revue du code électoral’’.

A ce propos, le Jëf Jël souhaite que cela se fasse ‘’(…) en intégrant non seulement les conclusions de l’Acte 3 de la Décentralisation, mais aussi celles de la commission de réforme des institutions’’. Pour ne pas violer le Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, Pape Ameth Keïta et Cie entrevoient ‘’trois options pour engager les concertations’’ : Soit ‘’saisir directement l’Assemblée nationale pour qu’elle débatte de la question’’ ; soit ‘’ressusciter le Comité de Veille qu’on a voulu enterrer, malgré son apport considérable sur la réforme et le suivi du processus électoral’’ ;  ou ‘’convoquer l’ensemble des partis politiques légalement constitués, en sachant qu’ils sont actuellement plus de 200 ‘’.

Pour le Jëf Jël, ‘’la seconde option semble convenir le mieux’’ mais ‘’à la condition qu’on associe les autres familles politiques’’.

DAOUDA GBAYA

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