Publié le 4 Dec 2013 - 14:50
SÉNÉGAL ÉMERGENT, RÉFORMES DES COLLECTIVITÉS LOCALES, TRANSPARENCE

 Les mises au point d'Abdou Latif Coulibaly

 

Pour Le ministre chargé de la promotion de la bonne gouvernance, avec le Plan Sénégal, notre pays se remet sur le chemin de la prospérité. Le porte-parole du gouvernement a sacrifié hier au rituel qui consiste à dresser les grandes lignes du dernier conseil des ministres. Un avenir radieux se dessine avec le  Plan Sénégal émergent.

 

«Le gouvernement sénégalais n'a aucun commentaire à faire sur l'affaire Tahibou Ndiaye». C'est sur un ton ferme que le porte-parole du gouvernement, M Latif Coulibaly, a servi cette réponse lors d'un point de presse  qui s'est tenu hier. Au moment où des informations font état d'une certaine panique au sommet de l'État depuis que l'ex Dg du Cadastre menace des déballages qui mouillent le chef de l'État, c'est une sorte d'indifférence qui est affichée du côté du pouvoir.

Par ailleurs, le ministre chargé de la bonne gouvernance a annoncé l’éventualité d’un report des élections municipales, rurales et régionales. Prévues au mois de mars, elles devront se tenir le 29 juin prochain si le Parlement approuve le projet de loi du gouvernement sénégalais.

Dans cette même perspective, il est aussi attendu que l’Assemblée nationale donne son aval sur un autre projet de loi qui devra remplacer le code des collectivités locales. Il sera question avec ce nouveau système d’administration décentralisée, de supprimer les régions en tant que collectivités locales. En d’autres termes, ‘’on n’entendra plus parler de communautés rurales ou urbaines mais on parlera juste de communes’’. Une trouvaille qui entre en droite ligne du projet de réforme de l'aménagement du territoire communément appelé Acte 3 de la décentralisation.

Le plan Sénégal émergent fait toujours l’objet d’une étude approfondie              

Pour autant, le porte-parole du gouvernement, par ailleurs ministre chargé de la promotion de la bonne gouvernance, a profité de cette rencontre avec la presse pour lever des équivoques sur le document le Plan Sénégal émergent dont la mort précoce aurait déjà été décrétée.

Pour Latif Coulibaly, il est attendu de ce document de présentation du projet Plan Sénégal, censé impulser une nouvelle dynamique dans l’économie sénégalaise, son appropriation par tous les segments de la société. Mais pour l’heure, il n'en est pas encore à l'état d'adoption.

Bien au contraire, dira le porte-parole du gouvernement ‘’il fait toujours l’objet d’une étude approfondie. Il n’a pas été question, lors du séminaire qui s'est tenu ce week-end, d'approuver ou de rejeter ce document encore moins de le valider. Pour le porte-parole du gouvernement, ces informations en contradiction avec la réalité ont dû être diffusées par erreur par certains compatriotes de bonne foi''.

Autre précision de taille : ce document en charge de faire du Sénégal une destination privilégiée des investissements n’a pas coûté cher au gouvernement. ‘’Récemment, un pays africain a dû débourser plus de 4 milliards de F Cfa pour le même travail. A notre niveau, nous n'avons décaissé que 2.5 milliards de F Cfa. Lors du séminaire, il assure le transport et les frais de séjours des experts qui ont élaboré le document.’’

Si le choix a été porté sur le cabinet Mc Kensy pour réaliser, en partenariat avec l’expertise locale, c’est parce que ce document doit enclencher ‘’une croissance forte constante et régulière sur la base d'un important financement qui doit tourner autour de 120 milliards’’.

Du coup, l’Etat n’a pas hésité à mettre la barre haute en vue de confier cette tâche à Mc Kinsey qui fait partie des 50 plus grands cabinets mondiaux avec, précise-t-il, une contribution de taille de Sénégalais éparpillés un peu partout dans le monde.

Seulement, avec le label Mc Kinsey, les chances de rendre le visage du Sénégal plus attrayant aux yeux des investisseurs allaient se multiplier, selon les explications du porte-parole du gouvernement.

Par ailleurs, Latif Coulibaly s’est félicité du dernier rapport de Transparency international qui classe le Sénégal 77/174 pays. Un bond qualitatif qui ‘’montre que la gestion vertueuse, sobre et efficace commence à porter ses fruits’’, estime le porte-parole du gouvernement.

Matel BOCOUM

 

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