Publié le 19 Aug 2019 - 19:08
VIOLENT ACCIDENT A BADIOURE

5 morts, 35 blessés graves et 30 blessés légers

 

Le bilan de l’accident de la route survenu ce samedi à Badiouré s’est alourdi. De trois personnes sans vie enregistrées quelques minutes après l’incident, le bilan est passé à cinq morts, ce dimanche.

 

Les populations du département de Bignona sont toujours sous le choc, la consternation et l’émoi, 48 heures après le violent et macabre accident survenu ce samedi matin à Badiouré, à une douzaine de kilomètres de Bignona, sur la Rn5 qui mène à Sénoba, à la frontière avec la Gambie. Le bus de 72 places, qui devait rallier Dakar via le pont de Farafégné, s’est retrouvé sur le flanc, aux environs de 9 h, après avoir heurté un caïlcédrat, à hauteur du village de Badiouré.

Selon nos informations, le conducteur, qui roulait à vive allure, voulait dépasser deux véhicules ‘’7 places’’. Le volant a coincé. Ce qui a projeté dans le décor le bus à bord duquel avaient pris place 70 passagers. Trois corps sans vie ont été enregistrés sur les lieux. Puis le bilan s’est alourdi, tout au long de la nuit du samedi à dimanche.

Défaillances techniques ou faute du conducteur ? La question est sur toutes les lèvres à Bignona. A total, 5 voyageurs ont trouvé la mort. Il y a eu aussi 35 blessés dans un état grave et 30 blessés légers qui ont été admis pour la plupart au centre hospitalier régional de Ziguinchor dont la capacité d’accueil et les moyens sont plus que  limités.

Les débats s’emmêlent aux pleurs…

Informées de la triste nouvelle, les autorités administratives et médicales, les pharmaciens, les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations ont mobilisé tous les moyens à leurs dispositions pour porter secours aux blessés. Des renforts, notamment en ambulances en provenance des autres communes du département de Bignona et de Ziguinchor, ont, aussi, été mobilisés pour faire face à la situation.

A Bignona et dans le département, les populations continuent de pleurer leurs morts et prier pour que les nombreux blessés (fractures, traumatismes divers) recouvrent la santé.

Cet accident survient au moment même où le débat enfle sur la nécessité de relever le plateau technique du centre de santé de Bignona, en attendant de l’élever en un hôpital de niveau 1. Le département de Bignona compte 19 communes. Il occupe 72 % du territoire régional. D’aucuns estiment qu’il y faut installer un commissariat de police.

‘’Le dispositif de secours y est aussi très limité’’, déplore Mamina Camara, le président du conseil départemental. Pour certains, le renouvellement du parc automobile s’impose, face à la vétusté des moyens de transport, notamment pour rallier Dakar et les autres régions du pays. La question de la sécurité routière, tout au long de l’axe Bignona - Sénoba, a aussi enflé la chronique. Le seul dispositif qui existe, par endroits, est celui sécuritaire. Il est mis en œuvre par l’armée, dans le cadre de la sécurisation des biens et des personnes.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

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