Publié le 10 Jan 2012 - 18:43
CONSCIENCE NATIONALE POUR LE NOUVEL ORDRE

Les pratiques politiques vues du côté militaire

Un autre mouvement politique vient s’ajouter à la liste des partis politiques. La Conscience nationale pour le nouvel ordre, créée en 2008, est l’émanation d’anciens militaires. Elle veut s’impliquer dans la vie politique nationale. « Après 50 ans d’indépendance, ce n’est pas normal que notre pays ait encore besoin d’assistance extérieure pour survivre. La Conscience nationale pour le nouvel ordre propose de nouvelles voies et décide d’apporter un changement », explique Jean-Léopold Guèye, son secrétaire général.

 

 

Pour l'élection présidentielle de février 2012, il n’en fait pas “une fin en soi“. « Pour le moment, nous ne sommes pas encore prêts. Nous n’avons pas un parti partisan, mais notre option est de nous allier avec un candidat qui peut apporter une rupture, un changement », renchérit-il. Pour lui, l’option de Conscience nationale pour le nouvel est « d’apporter une autre vision de la pratique politique et de tourner vers l’effort véritable de la promotion de l’être humain ».

 

 

Conscients de leurs forces, ces anciens militaires et agents de sécurité proposent dans leur offre politique que l'élection présidentielle élise non seulement le président de la République, mais par ordre d'arrivée, le président de l'Assemblée nationale et le président de l'Administration judiciaire. ''Nous pensons qu'un président de la République même élu avec 60% n'a plus à régner sur tout. Le pouvoir doit se partager en fonction de l'expression des suffrages des populations'', déclare M. Guèye. Qui fait noter dans la foulée : ''Si vous êtes élu avec 60%, il y a au moins 40% qui n'ont pas voté pour vous et qui ont droit de regard dans la gestion des affaires publiques''.

 

De fait, dit-il, il faut ''un pouvoir exécutif fort mais aussi des contre-pouvoirs forts''. Ainsi, trois pouvoirs s’imposent : « le pouvoir direct exécutif amputé du ministère de la justice, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire (avec la police sous son autorité) ».

 

 

Le respect des règles démocratiques est un point essentiel de la plate-forme du Nouvel ordre. Mais selon Jean-Léopold Guèye, «un gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple n’est pas possible de notre point de vue. Il nous faut aller vers l’idéalocratie, ou l’idéal démocratique qui pour nous est un gouvernement au nom du peuple, pour le peuple et contrôlé par le peuple, et cela va nécessairement impliquer un changement radical dans le mode de fonctionnement de nos institutions.»

 

 

C’est dans cet ordre d’idée, qu’il propose six thèmes majeurs pour la marche vers le développement. Ils s’articulent autour de l’éducation, la culture, l’écologie, l’agriculture, la santé et la recherche. « Il est temps de faire réfléchir les Sénégalais. La situation est très compliqué qu’il faut faire un diagnostic pour pouvoir apporter des solutions », avance Jean Léopold Guèye.

 

 

Assane MBAYE & Alioune NDIAYE

 

 

 

 

 

 

 

 

Section: 
DIOMAYE-SONKO Les premières fissures
TENSIONS POLITIQUES L’APR fustige la dérive « autoritaire » du régime et appelle à la mobilisation
SITUATION NATIONALE : La CDS dépeint un tableau sombre
Parti socialiste
CONVOCATION DE BADARA GADIAGA : Le FDR dénonce une atteinte à la liberté d’expression
NGOUNDIANE – LICENCIÉS POUR MOTIF ÉCONOMIQUE : D’ex-employés de Talix Mines exigent leur réintégration
DÉMOCRATIE, LIBERTÉS PUBLIQUES, POLITISATION DE L’ADMINISTRATION : L’éternel recommencement
SENEGAL BINU BOKK : Barth décline ses ambitions
RÉVISION DE SES PROCÈS : Une entreprise lourde de danger
CONDAMNATION D’OUSMANE SONKO L’APR charge un Premier ministre "irresponsable et incompétent"
ASSEMBLAGE DE VÉHICULES MILITAIRES : Le grand coup de l'Allemand Daimler 
Démission Abdoul Mbaye
CLÔTURE SESSION ORDINAIRE UNIQUE ASSEMBLÉE NATIONALE : El Hadji Malick Ndiaye impulse la réforme
PARTENARIAT SÉNÉGAL- FRANCE À Séville, Macron et Diomaye Faye affichent une volonté commune
FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT : Le président Diomaye et plusieurs chefs d'État attendus en Espagne
LFR 2025 : L'Assemblée adopte le budget de la discorde 
PLUS DE 10 000 MILLIARDS F CFA EN 2 ANS : À qui la faute ? 
SUR L'INTÉGRATION DES DONNÉES DE LA COUR DES COMPTES : Les réserves de Tafsir Thioye 
SITUATION AIR SÉNÉGAL : “Entre avril et maintenant, plus de 15 milliards injectés”, selon le ministre 
AMADOU DIALLO, DÉPUTÉ : L'avocat de la presse