Publié le 20 Feb 2013 - 09:35
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

 

Refus des Services publics de l’Etat du Sénégal de répondre aux courriers de l’ADEETélS en 2012 ! Manque de civilité ou discourtoisie ?

 

Excellence, Monsieur le Président,

 

Du 25 Mars 2012, date de votre élection à la Magistrature suprême, au 31 Décembre 2012, l’Association de Défense des usagers de l’Eau, de l’Électricité, des Télécommunications et des Services (ADEETélS) a adressé TRENTE SIX (36) courriers au gouvernement et à ses démembrements. Malheureusement, la quasi-totalité de ces correspondances est restée sans suite ; seules huit(08) réponses sont parvenues à l’ADEETélS.

 

 

Ce comportement dans les Services Publics de l’Etat, Excellence, Monsieur le Président, est en porte-à-faux avec vos instructions au cours du Conseil des ministres du 12 juillet 2012, où vous disiez : «… qu’une attention toute particulière soit accordée au traitement du courrier et aux rapports entre l’Administration et les usagers du service public en termes d’accueil et de traitement de leurs demandes ; que l’usager du service public, ainsi que l’exige la bonne gouvernance, a toujours droit à une réponse.»

 

Ce refus de donner suite à nos courriers, même pas un accusé de réception, de la part de la majorité de vos collaborateurs et de leurs services rattachés, est une attitude que l’ADEETélS juge comme discourtoise à son endroit et qui, à la limite, ressemble d’ailleurs à un manque de considération et de respect, voire même de civilité. Dès lors, si c’est une Organisation sociale, de surcroît d’usagers-consommateurs, qui est traitée de la sorte, quid du citoyen-usager «lambda» ?

 

A ce titre, permettez-nous de rappeler, Monsieur le Président, que dans la quasi-totalité de vos adresses aux citoyens, vous faites de la bonne gouvernance votre leitmotiv ; ce que du reste, l’ADEETélS apprécie beaucoup et soutient fortement ! En effet, le citoyen-usager, quel qu’il soit, quelles que soient ses conditions économiques et sociales, doit être au début et à la fin de la nation ; et en tant que tel, tout part de lui et tout revient à lui dans un Etat ; de surcroît un Etat qui se veut être de droit !

 

Excellence, Monsieur le Président, vous avez décidé de faire de la bonne gouvernance la centralité de toutes vos actions pendant la durée de votre magistère, à travers «une gouvernance vertueuse, transparente, sobre et efficace». A notre humble avis, la bonne gouvernance commence par : le respect et la considération du citoyen–usager ; la courtoisie et la civilité à l’égard du citoyen-usager ; l’écoute et la disponibilité à l’endroit du citoyen–usager ; l’humilité et la responsabilité à l’égard de ce citoyen–usager, quelle que soit la station de travail occupée par l’agent du service public. Donc, ce n’est que si les membres du gouvernement, leurs collaborateurs et les agents du service public en général, auront compris, accepté et mis en œuvre cela, que les conditions d’une bonne gouvernance seront réunies et posées.

 

A cet égard, l’ADEETélS profite de cette occasion, pour proposer que le Ministre de la Bonne gouvernance et Porte-parole du Gouvernement fasse créer dans chaque ministère une cellule d’écoute des citoyens-usagers pour recevoir, collecter et traiter les requêtes, réclamations, demandes de renseignements et autres préoccupations des usagers à travers des instruments tels qu’un numéro vert, une adresse mail, une boîte à lettres, les réseaux sociaux, etc. avec un mécanisme rapide et efficace de suivi-évaluation des dossiers.

 

Toujours dans le même ordre d’idées de la bonne gouvernance et de la transparence, l’ADEETélS rappelle qu’il est indispensable de codifier la structure des prix des produits et services de l’administration ; car, il est incompréhensible, par exemple, qu’un imprimé à remplir revienne à près de 1000 FCFA dans un service public.

Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.

 

 

Mamadou Saïdou ANNE

 

 

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