Publié le 4 Jun 2021 - 00:13
MEURTRE DU FOOTBALLEUR MAMADOU LAMINE NDOYE

Aladji ‘’Kourousse’’ risque 15 ans de réclusion criminelle 

 

Aladji Willane dit Aladji Kourousse risque 15 ans de réclusion criminelle. Il a été jugé pour le meurtre du footballeur Mamadou Lamine Ndoye, en juin 2018. Willane qui faisait face aux juges de la chambre Criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, hier, sera édifié sur son sort le 16 juin prochain. 

 

Aladji Willane alias Aladji ‘’Kourousse’’ a été appelé, hier, à la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Accusé du meurtre du jeune footballeur Mamadou Lamine Ndoye, il a imploré la clémence de la justice et a juré n’avoir jamais eu l’intention de tuer. Les faits remontent au 21 juin 2018. Ce jour-là, la victime avait été envoyée par son grand-frère Libasse Ndoye, chez le vendeur de chapelet, Aladji, pour récupérer sa commande. Le jeune homme, qui évoluait au Portugal et était venu en vacances, était loin de se douter qu’il avait rendez-vous avec la mort.

En effet, une fois sur les lieux, il a dû faire face à un homme décrit par le voisinage comme quelqu’un de grincheux. Quand il lui a fait part de l’objet de sa présence, le vieux l’a éconduit. Mais, le jeune homme est revenu à la charge. Face au comportement troublant du vendeur, il a décidé de chercher lui-même la commande de son frangin, dans le lot de chapelets.
 
Selon les éléments de l’enquête, c’est en ce moment qu’Aladji l’a bousculé. S’en est suivie une empoignade entre les deux hommes avant qu’Aladji ne plante une paire de ciseaux au cou de Mamadou Lamine. Hélas, évacué à l’hôpital Philippe Maguilene Senghor, il a succombé à ses blessures. D’ailleurs, le certificat de genre de mort révèle une hémorragie profonde, suite à des coups et blessures reçues par arme blanche pointue ayant entraîné la mort.
 
Pour sa défense, Aladji Wilane évoque l’excuse de provocation. Selon lui, c’est la victime qui est venue le réveiller pour réclamer le chapelet de son frère. Mais, dit-il, quand il lui a dit d’appeler son frangin, car il ne le connaissait pas, celui-ci a refusé. Pis, il soutient qu’il a proféré des injures à son encontre.  ‘’Il est revenu, insistant pour que je lui donne le chapelet. Campant sur ma position de ne restituer le chapelet qu’à son propriétaire, il s’est mis à rechercher le chapelet parmi ceux que j’avais exposés. Il a même voulu amener de force un chapelet, ce que j’ai refusé’’, a-t-il raconté.
 
D’après lui, c’est Mamadou Lamine qui s’est retourné pour l’étrangler. A l’en croire, pour sa survie, il a saisi une paire de ciseaux et l’a plantée au cou du jeune footballeur. 
 
‘’Il était plus pieux et plus vertueux que moi qui suis son père’’
 
Cette description de la victime n’a pas agréé le père du défunt qui a dit le contraire. Meurtri, il a fait les éloges posthumes de son enfant. A en croire ce père de famille, Mamadou Lamine était un fils exemplaire. ‘’Il était plus pieux et plus vertueux que moi qui suis son père. Il aimait rendre service à son prochain et n’attendait rien en retour’’, témoigne-t-il. Toujours bouleversé par cette tragédie, il révèle qu’il n’a jamais eu le courage de regarder la dépouille de son fils. « Je n’ai pas non plus le courage de me présenter à sa tombe », a-t-il avoué, la mine triste. 
 
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile, qui a fustigé l’attitude de l’accusé qui ne semble pas regretter son acte, a réclamé pour le compte de son client la somme de 100 millions de francs CFA pour dédommagement. Selon la robe noire, Willane est un criminel par nature. « Il avait soif de sang et attendait juste le moment propice. Il y avait une préméditation dans l’intention de tuer », a plaidé l’avocat. 
 
Le maître des poursuites a conforté la thèse de l’avocat de la partie civile. Le représentant du ministère public a rejeté l’excuse de provocation évoquée par l’accusé et reste convaincu que le comparant avait bel et bien l’intention de tuer. Il a requis 15 ans de réclusion criminelle contre Aladji Kourousse. 
 
La défense a, quant à elle, sollicité une application bienveillante de la loi pénale. La chambre Criminelle rendra sa décision, le 16 juin prochain. 
 
MAGUETTE NDAO

 

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