Publié le 31 Jan 2013 - 09:05
3 QUESTIONS À... MAMADOU DIAGNA NDIAYE, PRÉSIDENT CNOSS

''Ce que nous avons fait, même Lamine Diack ne l'a jamais fait''

 

Président, le CNOSS (Comité national olympique sportif sénégalais) est considéré comme la fédération des fédérations. Mais pourquoi on ne l'entend quasiment jamais lors des différends qui secouent certaines structures, notamment le conflit entre l'ancien sélectionneur des Lions, Amara Traoré, et la fédé foot ou dans les arts martiaux ?

 

Je crois que ce n'est pas vraiment très juste de dire ça parce que nous sommes, de par la délégation de pouvoir, en contact avec toutes les fédérations. Nous nous sommes saisis des conflits personnels ou de tout ce qui peut naître des mouvements associatifs. Au moment où je vous parle, il y a un comité ad hoc qui s'est saisi du différend dans le judo. Il s'est aussi saisi du différend déjà réglé dans la fédération équestre et également des problèmes au sein de la fédération de karaté. L'auto-saisine est simple, le ministère nous a délégué pour faire les arbitrages. Maintenant, si le comité ad hoc ne peut pas le régler, évidemment, ça monte au niveau du comité olympique. Donc nous sommes à pied d’œuvre, c'est justement parce qu'on s'en occupe qu'il n'y a pas de bruit. Vous êtes de la presse écrite, vous voyez bien que depuis quelque temps, il n'y a pas un seul mot dans telle ou telle fédération. Je considère donc que les choses sont en train de se faire.

 

Récemment le ministre des sports a proposé aux fédérations d'aller elles-mêmes à la recherche de sponsors afin de s'autofinancer. Quelle est la position du CNOSS ?

 

La suggestion du ministre est tout à fait naturel. Je considère que, quand on dirige une fédération, ce n'est pas seulement pour partager les rares émoluments qui arrivent ou les rares sponsors. Je crois bien que c'est normal, la fédération de tennis le fait, la fédération de rugby le fait, d'autres fédérations le font également. La fédération de golf, aujourd'hui dirigée par Baïdy Agne qui est le patron des patrons, le fait. Il ne faut pas toujours tout attendre de l'État, ce n'est plus possible. Je crois qu'il faut que les gens comprennent que si on veut diriger une fédération, il faut apporter quelque chose. Mais on ne peut pas diriger une fédération et aller tendre la main tous les jours au ministère ou au Comité olympique. Il faut au moins qu'il y ait une valeur ajoutée. En tout cas dans tous les pays organisés, c'est comme cela que ça se passe.

 

Qu'est-ce que le CNOSS propose alors comme politique pour aider les fédés à ne pas attendre tout de l'État ?

 

Je crois qu'il va falloir que je vous invite dans les instances du CNOSS. Demain (aujourd'hui) j'espère que vous serez là quand on va faire le Comité directeur. Nous avons quasiment 197 millions distribués au niveau des fédérations et des athlètes. Comme le dit Lamine Diack qui est le père, la valeur reçue du sport sénégalais, continental et international, ce que nous avons fait, même lui, président du Comité olympique, je le cite, ne l'a jamais fait. Ça répond à votre question.

 

 

ANTOINE DE PADOU

 

 

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