Publié le 13 Dec 2013 - 01:26
350 PERSONNES MEURENT, CHAQUE ANNÉE, DES ACCIDENTS DE LA ROUTE

 Les mesures prises par l'État

 

Au Sénégal, 350 personnes meurent chaque année des accidents de la route, sans compter le nombre de personnes qui en sortent invalides, selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). ‘’Les populations vulnérables sont les plus touchées. 77,8% des morts sur la route ont entre 15 et 29 ans et 35,2% entre 30 à 44 ans.’’, a indiqué le représentant du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadji Seck Dia, hier à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale du souvenir des victimes de la route.

''Ces statistiques montrent à suffisance la détresse qu’entraînent les accidents de la route, puisque les plus touchés sont des pères et mères de familles en pleine activité’’, a-t-il souligné.  ''Les enfants de moins de 12 ans représentent 13% des tués (soit en moyenne 50 enfants par an, sur les dix dernières années). Les mêmes statistiques renseignent que ''des passagers, toutes catégories confondues, représentent 48% des tués.

47% des blessés graves et 44% des blessés légers, pour la période 2000 à 2010, soit un total de plus de 22 000 personnes touchées''. Il ressort de ces études que les conducteurs de taxis et de transport en commun sont impliqués dans environ 40% des accidents corporels.

Pour faire face à ce fléau, l’État a pris des mesures. La mise ne place ‘’des ralentisseurs au niveau des agglomérations, la multiplication des échangeurs, au niveau de certains axes urbains, la mise en place prochaine du permis à points, l’exécution du programme ''route safe to school'', avec l’ONG Laser international, suite à une convention signée avec la direction des transports routiers, le lancement de l’alliance globale contre l’insécurité routière (AGIR), le 15 novembre 2013, participent de ces mesures.

Une caserne de sapeurs-pompiers dans chaque chef-lieu de département

Dans la prévention de ces nombreux drames humains, les sapeurs-pompiers jouent un rôle fondamental. En plus de former des usagers, le groupement national va installer une caserne de sapeurs-pompiers dans chaque chef-lieu de département, en créant de nouvelles unités et en recrutant du personnel. Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2013, le GNSP a effectué 9 203 sorties, pour les accidents de la route ayant occasionné 371 personnes tuées, dont 15 265 blessés.

''Les interventions de la brigade, pour accidents de la route, représentent 40% environ des sorties de secours. L’année 2013 n’a pas été une exception. Ce bilan macabre traduit encore une fois l’insouciance, voire l’inconscience de certains usagers de la route, notamment, les chauffeurs, les piétons, les conducteurs de cyclomoteurs, les charretiers etc’’, a déclaré le Colonel Mamadou Cissé de la brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Dans la même veine préventive, la Présidente de l’Action sécurité routière internationale (Laser), Madame Ndèye Awa Sarr, a indiqué que ‘’sa structure fournit des dons de matériels à l’association nationale des personnes accidentées vivant avec handicap et l’association nationale des handicapés moteurs du Sénégal.

A cela s’ajoutent des poses des silhouettes sur les zones accidentogènes, sans compter les campagnes de sensibilisations. Car chaque année dans le monde, ce sont plus de 1 200 000 personnes qui perdent la vie par accidents de la route ; plus de 50 millions sont blessées. Parmi ces 50 millions de blessés, beaucoup restent handicapés à vie’’.

EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)

 

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