Boubacar Gadjigo et Mamadou Aliou Camara, deux détenus graciés, la veille du 31 décembre 2014, sont retournés en prison pour vol avec effraction commis la nuit en réunion. Ils ont été déférés au Parquet en compagnie de Mamadou Diallo et Mamadou Aliou Diallo, leurs receleurs.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du mercredi 31 décembre 2014 au jeudi 1^er janvier 2015, à la maison d’arrêt et de correction de Kolda (MAC) où des individus non identifiés ont cambriolé le bureau du comptable des matières. Ils ont emporté la somme de 80 000 francs CFA, 74 téléphones portables et un appareil photo numérique appartenant aux détenus. Alertés, les éléments du Commissariat Urbain de Kolda se sont rendus sur les lieux et ont procédé à une enquête de voisinage. Elle leur a permis de constater que la veille du 31 décembre 2014, 14 détenus ont été libérés, après avoir bénéficié de la grâce présidentielle. Parmi eux, certains ont reçu leurs pécules et d’autres se sont vu restituer leurs téléphones portables.

Ainsi, les enquêteurs ont demandé aux gardes pénitentiaires la liste des prisonniers graciés. Leurs investigations leur ont permis de mettre la main, le vendredi 02 janvier 2015, vers les coups de 20 heures, sur Boubacar Gadjigo et Mamadou Aliou Camara, deux suspects qui se trouvaient dans un bar du quartier Saré Kémo. Ces deux individus ont été menottés et conduits au domicile de Boubacar Gadjigo qui est d’ailleurs le tuteur de Mamadou Aliou Camara. Sur place, les enquêteurs ont trouvé deux téléphones portables qui faisaient partie du butin volé.

Les deux malfaiteurs ont été conduits au poste de police par les enquêteurs. Le même jour, vers les coups de 23 heures, les policiers ont été réconfortés dans leurs soupçons. Car, un des parents de Boubacar Gadjigo leur a ramené un petit sac contenant 74 téléphones portables et un appareil photo numérique. Devant autant de preuves, Boubacar Gadjigo a finalement avoué le vol et livré ses deux receleurs. Il s’agit de Mamadou Diallo et de Mamadou Aliou Diallo. Interpellés, les quatre voleurs ont été présentés hier au parquet. Après audition, ils ont été conduits à la citadelle du silence où ils attendent d’être fixés sur leur sort.

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)