Publié le 3 Oct 2013 - 13:34
ABDOULAYE SARR, MANAGER DU SPORT, SUR LA DIVISION AU JARAAF

 ''Cette situation peut avoir un impact négatif''

 

 

La division règne au sein du Jaraaf. Me El Hadj Diouf  et Cheikh Seck se disent chacun  président légitime du club de la Médina à l'issue de deux assemblées générales tenues dimanche pour la succession de Wagane Diouf. En sa qualité de manager du sport et agent de la FIFA, Abdoulaye Sarr estime, dans un entretien accordé à EnQuête, que cette situation peut être lourde de conséquence pour le Jaraaf.

 

À l'issue de l’assemblée générale du Jaraaf, le dimanche dernier, Me El Hadj Diouf et Cheikh Seck se sont autoproclamés présidents. Quelles appréciations faites-vous de cette situation ?

Les problèmes de ce genre ne sont pas spécifiques au Jaraaf. La Jeanne d’Arc a connu la même situation. Ce qui lui a valu la relégation en troisième division (National 1). Ce sont des choses qui ont existé dans le football local sénégalais et qui continueront d’exister tant que la Fédération sénégalaise de football (FSF) ne fera pas quelque chose pour y remédier.

 

À votre avis, pourquoi le Jaraaf est arrivé à ce stade ?

Le manque de sérieux de certains dirigeants en est la cause. Notre football n’est pas entre de bonnes mains. Il faut arrêter de confier les clubs à des gens qui en font leur propriété. Ceux-ci se croient tout permis parce qu’ils ont mis leur argent à la disposition du club. Le football doit être bien géré. Cette gestion passe par la maîtrise des ressources humaines, des finances, du matériel, etc. Et cette situation du Jaraaf peut avoir un impact négatif sur le club. Cette division peut influer sur les joueurs qui ne pourront plus jouer en toute sérénité. Par conséquent, les résultats ne seront pas bons.

 

Qu'est-ce que la FSF pourrait faire dans ce cas ?

Les clubs, en s'affiliant à la Fédération sénégalaise de football (FSF), acceptent de se conformer à la réglementation de l'instance dirigeante du football. Dans ce cas, ils doivent accepter aussi d'être supervisés par elle. La FSF doit pouvoir exercer un contrôle dans ce qui se passe dans les clubs. C'est un peu ce qui se fait dans le ''navétane'' (championnat populaire). Il ne peut y avoir d'assemblée dans un club sans que la zone ne soit présente pour superviser. Et même l'Organisme régional de coordination des activités de vacances (Orcav) ne peut renouveler ses instances sans qu'un représentant de l'Organisme national de coordination des activités de vacances (Oncav) ne soit présent. La FSF doit avoir un droit de regard sur les clubs. Il faut également que les dirigeants du sport, en général et du football, en particulier, soit formés. La formation est primordiale.

 

 

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