Publié le 9 Jul 2015 - 01:36
AFFAIRE JOEL MANU

Le ‘’Conseiller spécial’’ du Chef de l’Etat écope de deux ans ferme 

 

Le tribunal correctionnel de Dakar a condamné hier, à deux ans de prison ferme, le jeune écrivain camerounais Joël Nkouemo dit Joël Manou qui se faisait passer pour un ‘’Conseiller’’ du Président Sall.

 

Après près de deux ans de détention préventive, c’est finalement le 19 juillet prochain que le jeune écrivain camerounais Joël Nkouemo va recouvrer la liberté. Plus connu sous le nom de Joël Manou, le prévenu a été reconnu coupable de faux en écriture privée, tentative d’escroquerie et usurpation de fonction. Il se faisait passer pour un Conseiller spécial du président de la République Macky Sall. Il a été arrêté au lendemain de la cérémonie d’hommage à Mbaye Gana Kébé, organisée le 10 juillet 2013. Les renseignements généraux avaient été surpris de voir Alioune Badara Bèye présenter au public Joël Manou comme un conseiller spécial du Président Sall. L’enquête ouverte a permis, selon l’accusation, de découvrir qu’il possédait plusieurs documents dont certains estampillés secret défense de la Gendarmerie.

Au cours de son procès durant lequel plusieurs noms de gradés de la gendarmerie ont circulé, Joël Manou a soutenu que les documents en question lui ont été remis par les autorités militaires au titre de mandat du président de la République. Qui, dit-il, lui avait donné des garanties par rapport à sa nomination. ‘’Je n’ai pas l’acte de nomination, mais j’avais les garanties fermes du Président qui avait promis de me nommer à ce poste’’, s’était-il justifié. Quoi qu’il en soit, plusieurs questions étaient restées en suspens, parce que le prévenu s’était dit gêné de parler de certaines choses.

Dans tous les cas, au moment où le parquet crie à une certaine ‘’légèreté’’ et ‘’errements’’ à un haut niveau, la défense minimise et parle de complot. Pour les conseils de Joël Nkouemo, leur client, qui était proche du général Jean Baptiste Tine, est victime de la succession qui faisait rage au sein du Haut Commandement de la Gendarmerie, à la veille du départ du Général Abdoulaye Fall. 

FATOU SY

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