Publié le 22 Dec 2020 - 21:37
BESOINS NON-SATISFAITS

3 Sénégalaises sur 10 ont accès à une méthode contraceptive

 

Le taux de prévalence contraceptive a connu une avancée significative au Sénégal. Le pays est à 27,7 %. Cependant, celui des besoins non-satisfaits s’établit à 20 %.

 

L’accès à la planification familiale volontaire et sans danger constitue un droit fondamental. La planification familiale est cruciale pour la santé de la mère et de l’enfant. C’est également un facteur essentiel de réduction de la pauvreté.

Au Sénégal, le taux de prévalence contraceptive moderne (TPC) est passé de 12 % en 2012 à 27,7 % en 2020, soit une progression de 2 points de pourcentage par an. Un résultat spectaculaire, selon la représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) qui place le Sénégal au rang des pays champions de l’Afrique de l’Ouest. Pour Cécile Compaoré Zoungrana, c’est une avancée certes, mais le niveau du TPC démontre qu’environ 3 Sénégalaises sur 10 ont accès à une méthode contraceptive moderne de leur choix. Ceci signifie que le pays doit encore mobiliser des partenariats et des ressources additionnelles pour améliorer cet indicateur.

Car, malgré les progrès ‘’spectaculaires’’ qui ont été réalisés, souligne Mme Zoungrana, des défis énormes subsistent. Il s’agit notamment de l’insuffisance de ressources financières et la réduction des besoins non-satisfaits en PF qui s’établissent actuellement à plus de 20 %. A son avis, la mobilisation de ressources financières en vue de rendre disponibles les produits jusqu’au dernier kilomètre pour atteindre les bénéficiaires directes, les plus isolées ou les plus éloignées, est également un défi à relever. Puisque le Sénégal continue de dépendre des financements extérieurs, en ce qui concerne l’achat des contraceptifs.

Par ailleurs, elle rassure que l’UNFPA continuera, comme par le passé, à accompagner le gouvernement du Sénégal pour atteindre l’ambitieux objectif visant à éliminer les besoins non-satisfaits en planification familiale, d'ici 2030. Cela, en vue de la capture du dividende démographique et la réalisation des objectifs du Plan Sénégal émergent. ‘’Nous devons nous assurer que les femmes et les filles, où qu’elles se trouvent, en milieu urbain, en milieu rural, en situation d’urgence, puissent avoir accès à des services de PF et aux contraceptifs de leur choix, de qualité et à des prix abordables’’, conseille-t-elle. 

Le directeur de la Cellule d’appui aux élus locaux de l’Association des élus locaux du Sénégal (UAL), Abdou Khadr Dieylani Lo, estime qu’il faudrait que la réflexion soit poussée pour pouvoir trouver des niches de financement. Nous avons besoin d’un budget sensible à tout. Parce qu’il doit être participatif. ‘’Si le budget est là pour prendre en charge les besoins globaux, il faut voir comment améliorer la dotation budgétaire. C’est à la collectivité d’aller chercher des sous. Parce que, parfois, c’est la rareté qui fait défaut. Des fois, les contraintes sont dues au fait que les représentants locaux ne sont pas formés à la mobilisation des ressources. Il faut que les élus aient le bon conseil pour prendre une bonne décision. Il faut une agressivité intelligente de part et d’autre pour y arriver. Que les agents des services déconcentrés soient imprégnés des textes. On ne peut pas sensibiliser une personne qui ignore tout des textes’’, fustige-t-il.

VIVIANE DIATTA

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