Publié le 18 Apr 2013 - 14:17
BIENS MAL ACQUIS

Tonalité internationale de la traque

 

La tonalité internationale de la traque des biens mal acquis reste prégnante, mais en filigrane, avec le commentaire de l’ancien ambassadeur de France, Jean-Christophe Rufin.

 

Ce n’est pas la première fois, puisque Rufin s’était fait remarquer, durant son séjour à Dakar, pour avoir appuyé la nécessité de la transparence, surtout dans la gestion du ''super ministre'' d’alors, Karim Wade. C’est ce qui fait que son appréciation d’aujourd’hui de l’affaire concernant le fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade renseigne sur sa constance.

 

''Mes rapports avec la famille Wade ont toujours été délicats durant mon séjour au Sénégal. Je ne suis pas donc étonné qu’on débouche sur la procédure actuelle. Au Sénégal, tout le monde savait que Karim Wade, à la faveur d’activités multiples qui étaient quand même liées à la politique, quand il est arrivé aux responsabilités, n’avait pas de fortune particulière'', a-t-il déclaré hier sur RFI.

 

Il faut dire que la France est à l’avant-garde de cette lutte contre la prédation des ressources des pays par leurs dirigeants. C’est ainsi que Sherpa, jeune association créée en 2001 par l’avocat français William Bourdon en vue de ''protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques'', s’est engagé dans cette lutte.

 

Et en décembre 2008, Sherpa a appuyé un citoyen gabonais qui a déposé une plainte avec constitution de partie civile dans l’espoir de surmonter l’inertie du parquet et d'obtenir l’ouverture d’une information judiciaire en France contre la famille Bongo. En novembre 2010, la Cour de cassation conclut à la recevabilité de la plainte, permettant ainsi la désignation de juges d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire après quatre années de procédure.

 

Survie, une autre association française, compte dans ses objectifs de ramener à la raison démocratique la politique de la France en Afrique (lutte contre la Françafrique et le néocolonialisme), entre autres objectifs. Elle pousse ainsi l’Etat français à maintenir le cap de son engagement à lutter contre les biens mal acquis des dictateurs africains longtemps couverts par la Françafrique.

 

Le deuxième pays à bien s’impliquer dans la traque des bien mal acquis, c’est les États-Unis, dont le précédent ambassadeur au Sénégal, Mme Marcia Bernicat, avait été rabroué publiquement par le Président Wade pour avoir fait valoir la nécessité d'une transparence et une bonne gouvernance. Et la lutte contre l’enrichissement illicite se poursuit avec l’actuel titulaire du poste. A cet effet, des investigateurs américains ont travaillé avec le Sénégal pour recouvrer des biens cachés aux États-Unis.

 

La révélation a été faite par l’ambassadeur des USA au Sénégal,  Lewis Lukens, lors des journées portes ouvertes de l’Association sénégalaise des Alumni (anciens boursiers d’État américain). Les États-Unis sont alors déterminés à appuyer le Sénégal dans le cadre de la lutte contre les présumés biens mal acquis des anciens dignitaires du régime Wade. A noter que deux enquêteurs américains ont séjourné à Dakar dans le but d’auditionner Thierno Ousmane Sy, en ce qui concerne les rétro commissions de l’affaire Sudatel, du nom de la société ayant acquis la 3e licence de téléphonie.

 

Dans l’affaire Obiang Guema-Bongo-Nguessou, pendante en France, les États-Unis jouent également leur partition. Le Département de la Justice (DOJ) des États-Unis a produit de nouveaux éléments à l’appui de sa procédure contre les avoirs que Teodorin Obiang possède sur le sol américain : sociétés écrans, contrats publics frauduleux, collecte d’une taxe forestière à son propre profit, etc. Elle révèle de nombreuses informations inédites et détaillées de nature à lier le patrimoine américain de Teodorin à des faits de corruption en Guinée Équatoriale et ailleurs. Autant d’éléments susceptibles de soutenir l’instruction ouverte en France.

 

 

 

 

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