Vers un coup de théâtre ?
Le contentieux entre Bocar Samba Dièye et la CBAO va-t-il connaitre un coup de théâtre. Selon le président de l’Acsif, une autre audience a été organisée à l'insu de l'homme d'affaires, aux fins de casser le verdict qui était favorable à Bocar Samba Dièye. L'homme d'affaires et ses soutiens attendent de pied ferme la suite de cette affaire.
L'affaire opposant l'opérateur économique Bocar Samba Dièye à la CBAO connait un nouveau rebondissement. Selon l'Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), la banque en question essaie encore de jouer un vilain tour au sieur Dièye. "La CBAO s'est débrouillée pour amener le tribunal à casser le verdict qui était favorable à Bocar Samba Dièye. Pis encore, une autre audience a été organisée à l'insu de l'homme d'affaires. Mais ils n'osent pas prononcer la décision qui émane de cette farce, depuis un peu plus de deux mois maintenant. Pour nous, cette affaire appartient tout simplement au passé. La CBAO doit tout bonnement payer à Bocar Samba Dièye ses 11 milliards de francs CFA qui ont été frauduleusement débités sur son compte", déclare le président de l'Acsif, Famara Ibrahima Cissé.
Selon M. Cissé, la CBAO est "coutumière des faits" et que ses pratiques sont "peu cathodiques", raison pour laquelle la clientèle ne cesse de partir vers d'autres institutions faisant preuve de plus de probité. "Les employés au sein même de cette banque sont en grève pour dénoncer les pratiques malsaines de la maison. Cela en dit long".
Dans son intervention, Famara Ibrahima Cissé est aussi revenu sur les raisons qui poussent la banque à agir de la sorte vis-à-vis du sieur Dièye. "La première difficulté est que la CBAO se cache derrière l'alibi selon lequel elle tomberait en faillite, si Bocar Samba Dièye recouvre son dû. En outre, l'exécution d'une décision de justice contre une banque est quasi impossible au Sénégal, comme si ces institutions financières étaient au-dessus de la loi".
En dernier recours, le président de l'Acsif invite les Sénégalais à se ranger derrière Bocar Samba Dièye dans ce combat qui tarde à donner son verdict. "L'État ainsi que tout Sénégalais épris de justice doivent soutenir ce combat que mène M. Dièye depuis 15 ans maintenant. Il est seul face à cette institution financière sans foi ni loi".
Bocar Samba Dièye : ‘’Le tribunal m'a toujours donné raison.’’
Pour sa part, l'homme d'affaires reste campé sur ses convictions et sa position. "Il n'existe aucun document certifiant que je dois un franc à la CBAO. Toute la documentation en ma possession provient de cette même CBAO et vous ne verrez nulle part où c'est mentionné que je devrais rembourser le moindre franc. La preuve, à chacun des procès face à elle, le tribunal m'a toujours donné raison, malgré les nombreux appels, 11 au total. Il a toujours été jugé que la CBAO devait rendre les sommes frauduleusement débitées sur mes comptes", affirme Bocar Samba Dièye.
"En outre, argumente-t-il, les deux experts désignés par la justice sont parvenus aux mêmes conclusions. La victime dans cette affaire, c'est Bocar Samba Dièye, je me bats depuis plus d'une décennie contre la CBAO. S'il plaît à Dieu, j'aurai gain de cause. Au-delà de l'aspect juridictionnel, c'est un combat pour la vérité".
Mamadou Diop