Publié le 29 Nov 2012 - 22:38
BONNE GOUVERNANCE EN AFRIQUE

De l’urgence d’un cadre normatif

 

Pour faire de la bonne gouvernance, la mise en place d'un cadre normatif est une nécessité, selon le constat d'experts de l'Union africaine et de partenaires financiers en conclave à Dakar depuis hier.

 

Le moment est venu pour les Africains d’interroger de manière efficiente la bonne gouvernance afin qu’elle ne soit plus un concept creux relevant de ‘’belles politiques’’. C’est toute la problématique de la consultation qui s’est ouverte hier à Dakar. La directrice régionale Afrique Centrale-Afrique de l’Ouest du PNUD a d’emblée campé le décor : ‘’Il existe certes des avancées mais il faut reconnaître qu’en Afrique, l’inégalité se propage et la pauvreté refuse de baisser. Le niveau du revenu par tête est plus bas en 2012 qu’en 1975’’. Face à ce constat, il urge, selon le Dr Gita Honwana Welch, de créer des marchés inclusifs et fonctionnels pour un dynamisme durable. L’urgence de la gouvernance dit-elle, ‘’requiert plus que de belles politiques, il faut des cadres normatifs résultant d’un leadership africain’’.

 

Le ministre sénégalais de la Bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly, partage l’idée en constatant la gestion ‘’simpliste’’, à la limite de la ‘’légèreté’’, dont fait l’objet la gouvernance en Afrique. Il en appelle à une ‘’réflexion sur le renforcement des capacités des Etats africains sur la gouvernance démocratique’’. A ce niveau, la directrice régionale du PNUD propose que la démocratie électorale appuie l’obligation des gouvernements à rendre compte. Pour tirer les effets escomptés de cette stratégie, Gita Welch souligne qu’il faudra veiller à ce que les sans-voix participent à l’élection de leur président. Quatrième vice-présidente du Parlement panafricain, Juliana Kantengwa espère que la rencontre de Dakar aboutira à la mise sur pied d’un cadre institutionnel de la gouvernance démocratique.

 

Sur le thème : ‘’Gouvernance et démocratie en Afrique : tendances, défis et perspectives’’, la consultation dite de haut niveau se veut un cadre de réflexion fécond sur les moyens de renforcer les capacités des Etats de l’Union africaine à consolider leur gouvernance, l’Etat de droit, les processus et les institutions démocratiques. Il est attendu des ateliers d’experts, des recommandations pratiques et stratégiques sur la manière dont l’UA peut renforcer la gouvernance, la primauté du droit, la protection des droits de l’Homme et la consolidation de la démocratie. Une amélioration de la coordination et de l’échange d’informations sur les stratégies visant à renforcer la bonne gouvernance est aussi attendue, de l’avis des experts. De même qu’un partage des leçons comparatives, de meilleures pratiques et des opportunités uniques pour renforcer la gouvernance et consolider la démocratie en Afrique. La rencontre prend fin demain et les restitutions attendues le même jour.

 

 

AMADOU NDIAYE

 

 

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