Publié le 9 Jan 2012 - 19:06
CONTRIBUTION

A quand le réveil ?

Les enfants de Mussolini ne perdent pas le nord, ils sont dans la Ligue et discutent avec les plus hauts responsables italiens, amis et partenaires de Sarkozy. N'ayons pas peur des mots, l'extermination du peuple africain est enclenchée ; quand une bête est blessée, elle devient plus féroce. L’Europe perd pieds, elle est aux abois, il lui faut du sang neuf qu’elle trouvera comme à l'accoutumée chez les sans-défense. En 1940, les Juifs ont payé au prix fort la lâcheté des peuples. Aujourd'hui, c'est au tour des Nègres d'être les boucs et émissaires de la crise.

 

 

Les Africains feront les frais non pas parce qu’ils sont arabes ou noires, mais parce que leurs matières premières sont vitales pour le capitalisme : pétrole, uranium, fer, cuivre, phosphate… et des esclaves si besoin est, cela nécessite de l'ordre et surtout un tri bien calculé. Du Maroc au Sénégal, de la Tunisie au Mali, le continent africain est divisé et contrôlé par le système capitaliste. L’Afrique a payé de son sang le passage du 19ème au 20ème siècle et risque de payer au prix fort le 21ème siècle.

 

L’heure de se lever et de dire non a sonné. Soumis et complexés par une bande de faquins de tous horizons qui ne font que reculer l'échéance de notre déchéance, ce système trébuche, il faut l'achever. Les enfants d'Afrique en plein force de l'âge, les plus habiles, quittent le continent pour aller finir leur vie comme esclaves, quand ils ne meurent pas en mer ou dans le désert. Échappés de ces deux pièges, ils sont cueillis par la police. Direction : centre de rétention ou carrément la prison, humiliés durant tout leur séjour, ils s’en retournent en épave, pour ceux qui ont la chance de survivre.

 

 

Sur dix africains sortis du continent depuis les années 60, six n’y retournent pas vivants. Cette année, j’en suis au 8ème corps rapatrié au Sénégal. Cette situation est connue de tous, surtout des complices chefs d'Etat, mis en place par les Européens, qui doivent se tenir à carreau s'ils veulent continuer à vivre ou ne pas finir au Tribunal international de la Haye créé exclusivement pour eux. Kadhafi et Gbagbo ne vous disent rien ?

 

 

J’adresse mes condoléances au peuple sénégalais tout en lui signifiant sa grande part de responsabilité. Chers compatriotes, nous avons les responsables que nous méritons. Vous pleurez tous les jours la perte d'un proche parti prématurément par manque de soin et même par faim, vous pleurez vos enfants qui désertent le pays pour aller se faire massacrer, aujourd'hui c'est en Italie, et demain ?

 

 

Sarkozy, quant à lui, a montré à ses alliés d'aujourd'hui comment traiter ses compagnons d'armes d'hier face aux Allemands, pour mieux les exploiter. Avant son discours de Dakar, il y a eu Thiaroye. Thiaroye, la base ou était regroupé le reste des tirailleurs sénégalais après la deuxième guerre mondiale, ses soldats massacrés en majorité par la France pour avoir osé manifester pour réclamer leur salaire.

 

 

 

''Les gars, il ne suffit pas d'en avoir marre !''

 

 

Le massacre des Sénégalais en Italie n'est qu'une suite logique de ces faits et gestes que nous acceptons quotidiennement. Il est plus que temps d'y mettre fin par tous les moyens. Cette vie ne mérite pas d'être vécue s'il faut mourir pour mourir. Alors mourrons pour rétablir la justice des humains, mourrons pour gommer le système capitaliste de la planète.

Un rendez-vous nous est fixé en février, il nous est interdit de le rater. Ce rendez-vous doit montrer que notre peuple a vu et refuse les victoires reprises des peuples de Tunisie, d’Égypte, de Libye et de Côte d'Ivoire. Sarkozy a osé envoyer une délégation de son parti au Sénégal pour montrer sa préférence, prenons cet acte comme une menace, le peuple doit lui montrer par les urnes qu'il est loin de Neuilly.

 

 

Pour terminer, je m'adresserai à la jeunesse. Les gars, il ne suffit pas d'en avoir marre, y en a marre, et après ? Si février vous échappe, vous n’aurez même plus de cacahuètes à vendre ! Dites-moi ce qui différencie le tas de candidats que nous avons devant nous ? J’attends votre réponse ! Je vais l’attendre longtemps, moi je ne vous dis rien ! Où sont les programmes ? Allez, sortez-les ! Aucun n’est clair, ils sont tous dans les mêmes lignes. Le pays restera sous domination.

 

 

Le seul programme qui pouvait annoncer un début de changement, issu des conclusions des assises nationales, a été abandonné par ceux qui prétendaient le porter. Les politiques nous préparent un hold-up en règle. À ce jour, rien ne nous permet d'espérer  un changement ! Si c'est pour continuer l'unique ligne depuis notre soi-disant indépendance des années 60, non merci, le peuple sera dans la rue. Les hommes et femmes en ligne pour prendre la direction de notre pays en février nous ont divertis tout le long de la période de campagne avec des faux problèmes sans fin. Aucun programme ne nous permet de bien choisir, en connaissance de cause. Le peuple a été méprisé ! Nous ne savons ni comment ni avec qui notre pays va être gouverné demain. Si c’est pour continuer sur la même ligne en ne changeant que les équipes, nous disons Non !

 

 

 

''Le recul de la présidentielle s'impose pour mieux choisir''

 

Sur cette base, réclamer le recul des élections en juin pour pouvoir mieux choisir s'impose. Echanger l'original pour une photocopie, de grâce, non merci les gars ! Nous n’allons pas voter simplement pour aller aux élections, à défaut de clarté, le peuple doit prendre sa responsabilité. L’unique espoir qu'avait le Sénégal de sortir de sa situation misérable reposait en parti sur un sympathique projet issu des conclusions des assises nationales et voilà que ses plus grands défenseurs d'hier lui ont tourné le dos. Le peuple qui y a cru doit demander des comptes aux responsables de ce revirement calculé.

 

 

Cher(e)s compatriotes, l'avenir nous dira le reste. Rien n’est joué. Encore toutes mes condoléances pour les nôtres lâchement canardés en Italie. Surtout, n'oubliez jamais que répondre au coup de pied de l'âne c'est se mettre à son niveau. Le peuple uni ne sera jamais vaincu. Restons vigilants. Que la haine ne prenne pas le dessus sur la raison. Le peuple italien n'est pas responsable, tout cela a pour responsable le système capitaliste qui prend force en divisant les peuples. Sachez que nos dirigeants sont là pour et par ce système, occupons nous d’eux avant de devenir leurs victimes.

 

Bamba GUEYE LINDOR

 

 

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