Publié le 28 Jan 2014 - 12:54
COULISSE

 Le Sudes charge le Ministère des Finances...

 

La signature du protocole d'accord entre le gouvernement et les syndicats d'enseignants n'est pas pour demain, après presque 20 mois de négociations difficiles. Hier, le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a pointé un doigt accusateur à l'endroit du Ministère des Finances qu'il désigne comme «responsable de ce blocage». C'était au cours d'une conférence de presse. Selon le secrétaire général du Sudes, jamais dans l'histoire du syndicalisme enseignant, un protocole n'a connu un si long et douloureux processus.

Aujourd'hui, «le seul point d'achoppement est le paiement du rappel après la validation aux 2/3 des maîtres et professeurs contractuels à reclasser comme fonctionnaires», explique Amadou Diaouné. «Nous avions trouvé un accord, mais c'est la réserve du Ministère des Finances qui a tout bloqué. Le gouvernement doit au plus vite surmonter ses contradictions internes», a conseillé Diaouné.

Un déficit de plus de 500 enseignants

A l'en croire, des contestations internes ne devraient pas pouvoir bloquer la signature du protocole si important pour la stabilité dans le système éducatif national. «N'étaient-ce les tergiversations et maladresses du gouvernement, des négociations fructueuses auraient pu être conclues depuis fort longtemps», a-t-il dit. Par ailleurs, les syndicalistes du Sudes ont décrié l’important déficit d'enseignants à tous les niveaux du système éducatif et qu'ils estiment à «un demi millier» au moins.

«Ce déficit d'enseignants est criard dans les 14 régions du pays. Il est plus accentué dans les régions périphériques. Cela montre qu'il y a une grande légèreté dans la gestion du personnel enseignant au niveau du Ministère de l’Éducation», a déploré Amadou Diaouné. D'où l'urgence d'un «financement conséquent de l’éducation» et d'un «recrutement de personnel qualifié».

 

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