Drogue

P. D. Bâ et Cheikh Ibrahima Sow étaient appelés, hier, à la barre de la chambre correctionnelle. Le duo est poursuivi pour offre et cession de drogue. P. D. Bâ, restauratrice de son état, pour augmenter ses gains, a accepté d’être la mule de Cheikh Ibrahima Sow qu’elle peint comme un grand dealer.
Ne percevant que 35 mille francs CFA par mois, la dame dit avoir accepté ce deal pour les soins médicaux de son père malade. Elle tombera dans les mailles des filets des redoutables flics, dès sa première tentative. Face au juge correctionnel, les prévenus dégagent chacun leurs responsabilités dans cette affaire. Entendu en premier, Cheikh Ibrahima Sow soutient avec ferveur que c’est la dame P. D.
Ba qui est la véritable trafiquante de stupéfiants. A l’en croire, c’est elle qui lui fournissait le produit prohibé. ‘’Je n’ai jamais vu de drogue de ma vie. Il fréquentait le restaurant où je travaillais. Lorsque je lui ai révélé le montant que je gagnais, il s’est proposé de m’associer à un business qui allait me permettre d’arrondir mes fins de mois’’, a déclaré P. D. Bâ. ‘’J’ai accepté, car je suis soutien de famille et je devais prendre en charge les frais médicaux de mon père’’, renchérit-elle.
Devenue un panier percé à la barre, elle poursuit : ‘’Je devais remettre de la drogue, en contrepartie d’une commission de 10 000 F CFA, sur les 25 mille F CFA. Malheureusement, j’ai été arrêtée le premier jour.’’ En larmes, elle a quémandé la clémence du tribunal. Dans son réquisitoire, le maitre des poursuites, qui est convaincu de la culpabilité des prévenus, a requis 5 ans de prison ferme contre eux. L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 3 décembre prochain.
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