Publié le 26 Aug 2013 - 01:00
EGYPTE

Badie a été brutalisé lors de son arrestation, selon son avocat

 

Mohamed Badie, guide suprême des Frères musulmans, a été malmené physiquement lors de son arrestation par la police égyptienne, et son procès participe de la volonté de l'armée d'éliminer ses adversaires politiques, a déclaré dimanche Mohamed Gharib, son avocat.

 

Le procès de Mohamed Badie et de ses deux principaux adjoints, Khaïrat al Chater et Rachad Bayoumi, poursuivis pour incitation au meurtre lors des troubles qui ont précédé la destitution par l'armée, le 3 juillet, du président Mohamed Morsi, a été ajourné dès son ouverture dimanche en Egypte.

L'arrestation de Mohamed Badie, il y a une semaine, a conclu une semaine marquée par la vaste offensive de l'armée contre les Frères musulmans, au cours de laquelle plus de 900 personnes ont été tuées, selon le bilan du gouvernement, dont le propre fils du Guide suprême.

"Une descente a été effectuée dans la résidence principale de Badie (...) et il a été frappé et insulté par des propos qui visaient sa mère, son père et leur honneur", a déclaré Mohamed Gharib à Reuters. L'avocat a ajouté que Mohamed Badie avait perdu son dentier lors de son interpellation, et qu'il n'avait pas accès à son traitement contre l'hypertension artérielle depuis le début de sa détention.

Des images diffusées après l'arrestation de Mohamed Badie l'ont montré l'air sombre, gardé par un homme armé, dans une volonté manifeste d'humilier le guide suprême des Frères musulmans, mais on n'y voit aucun signe manifeste de blessure.

Mohamed Gharib a expliqué que Mohamed Badie avait refusé de s'exprimer lors de son interrogatoire, car il refuse de reconnaître les autorités judiciaires depuis l'éviction de Mohamed Morsi, menée sous l'égide du général Abdel Fattah al Sissi, chef d'état-major de l'armée. "Dès que le général Sissi a terminé son discours le 3 juillet, dans lequel il annonçait la suspension de la Constitution et la nomination d'un président de transition (...) Khaïrat al Chater, Saad Katatni, Rachad Bayoumi et Mohammed Mehdi Akef ont été arrêtés", a souligné Mohamed Gharib, en référence à plusieurs cadres de la confrérie.

REUTERS

 

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