La croisade de l’Afao

L’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) veut en finir avec la féminisation de la pauvreté et passer à leur autonomisation. La présidente Khady Fall Tall a rappelé la nécessité de suivre les femmes, après leur formation. C’était au siège de la structure à Gorom, lors de la cérémonie de remise d’attestations de fin de formation en transformation de céréales locales à 60 dames venues de Thiès, Matam et Dakar.
‘’Le développement ne peut s’installer que dans la durabilité. Le saupoudrage doit s’arrêter. Former les femmes et les laisser partir, accompagner les organisations de femmes une fois et les oublier, c’est cela qu’on est en train de régler. On ne peut pas continuer à parler de l’autonomisation des femmes, en faire une récitation, des incantations sans objet et sans contenu’’, a-t-elle martelé.
Mme Tall en appelle à l’implication de l’Etat du Sénégal, mais aussi du secteur privé, afin de conjuguer les efforts pour s’attaquer au dernier maillon de la chaine : le financement. Elle invite ainsi le secteur privé à suivre l’exemple de Dp World qui est le partenaire financier de cette série de formations ayant duré plusieurs mois.
Le credo de l’Afao, d’après lui, est de pousser les femmes, au-delà de la formation, à ‘’aller à l’opérationnalisation du savoir-faire qu’elles ont acquis… Le travail de l’Afao a toujours commencé après la formation à Gorom, en les suivant dans les villages les plus reculés pour leur montrer qu’elles doivent commencer à administrer la rupture des paradigmes de développement, parce que ce ne sera pas du sommet à la base’’.
En réalité, a fait noter Khady Fall Tall, ‘’l’Afao est en train de faire en sorte qu’il n’y ait pas de déphasage entre celles qui sont parties à l’école et celles qui n’ont pas eu cette chance’’.
Il faut noter qu’en plus de la formation en transformation de céréales locales, les 60 femmes ont aussi reçu une formation pour la conceptualisation du genre et en gestion financière simplifiée.
PAPE MOUSSA GUEYE