Publié le 23 Jun 2016 - 16:39

Halte à l'amalgame

 

Depuis l'annonce par le President de la République Monsieur Macky Sall de la possible libération de Karim Wade , des voix s'élèvent pour critiquer voire même attaquer cette décision.

Celles qui ont retenu le plus mon attention sont celles de Maitre Boucounta Diallo et certains membres de "Y'en a marre".

Maitre Boucounta Diallo nous revient en défiant les uns et les autres de lui dire ou lui citer un seul exemple dans l'histoire du Senegal où un " délinquant financier a bénéficié d'une grâce .

Il a raison car justement en faisant allusion à l'affaire Karim Wade, il s'est complètement embourbé dans des généralités pour soutenir péniblement son argumentaire. En réalité, la question qu'on devra lui poser est de nous sortir un jugement, arrêt ou un simple rapport où Karim Wade est condamné pour détournement de derniers publics.

J'en profite pour rappeler à tous ces haineux, politiciens ou pseudo membres de la société civile que Karim Wade n'a jamais été mis en prison pour détournement de derniers publics ou corruption.

La juridiction d'exception qui a condamné Karim Wade a même écarté les chefs d'accusation de détournement de derniers publics et de corruption.

Pour tous ces gens qui traitent Karim Wade et compagnie de voleurs, nous leur faisons remarquer que la CREI , ce machin, qui les a condamnés pour enrichissement illicite, reconnaît dans son "jugement" qu'ils n'ont détourné aucun bien appartenant au peuple sénégalais et qu'ils n'ont été nullement impliqués dans aucun processus de corruption.

Donc ceux qui se scandalisent aujourd'hui de la libération éventuelle du principal prévenu auraient normalement dû d'abord l'être par l'incongruité de sa lourde condamnation et la saisie de tous ses biens alors que l'Etat du Sénégal n'a subi aucun préjudice et qu'en matière d'enrichissement illicite, il n'y a pas de partie civile.

Ce Maitre Boucounta Diallo d'ailleurs a été le premier avocat à dénoncer la présence des "avocats dits de l'Etat " à ce procès parce que disait-il, dans cette matière il n'y'a pas de partie civile parce que l'Etat n'a subi aucun préjudice.

Pour certains animateurs du mouvement "Y'en a marre " qui s'agitent, c'est le concours de Macky Sall qu'ils ont sollicité pour être libérés au Congo poussant le Président a s'immiscer dans les affaires judiciaires d'un pays souverain.

Alors pourquoi hier solliciter le President Macky Sall pour se faire libérer ailleurs et aujourd'hui vouloir lui interdire d’user d'un droit que la constitution de notre pays lui confère ?

Je pense simplement que ces gens qui s'agitent après l'annonce de cette future libération de Karim ont une angoisse existentielle.

ABDOUL AZIZ DIOP

Secrétaire Général des Cadres Libéraux

 

Section: 
Notre souveraineté à l’épreuve de la dette
LIVRE - PAR TOUS LES MOYENS : Dix voix féminines sur le monde
La politique de l'oubli et la défiguration urbaine : Une analyse historique des blessures de Dakar
Attention, nous sommes sur une pente glissante
Piratage massif des Impôts et Domaines : Le pire arrivera si l’État ne fait rien
SOCIOTIQUE : " L'impact de l'IA sur le marché du travail
Dettes cachées : L’impossible transparence ? Le cas du Sénégal et les leçons de l’histoire
Le téléphone portable à l’école : Entre ouverture au monde numérique et vigilance éducative
La vallée du fleuve Sénégal : Entre espoirs et fragilités
PROJET DE CODE DES INVESTISSEMENTS : ANALYSE SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ  ET DE LA RATIONALITÉ ÉCONOMIQUE
Impératif de mémoire
De Saint-Louis à Diamniadio : L’héritage d’Amadou Mahtar Mbow pour un savoir partagé
Lettre Ouverte adressée au Procureur Général près du Tribunal de grande instance de Tivaouane
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée