Publié le 14 Dec 2013 - 02:33
JUGÉE POUR ABANDON DE SON NOUVEAU-NÉ

La mère célibataire de 41 ans a jeté son enfant sur un tas d’immondices

 

Pour avoir jeté son bébé dans un tas d’immondices, une mère célibataire de 41 ans a été condamnée hier à trois mois assortis de sursis et à une amende ferme de 100 000 francs Cfa, pour délaissement d’un enfant dans un lieu solitaire par un ascendant.

 

Âgée de 41 ans et mère de deux enfants de plus de 20 ans, la dame Marième Fall aurait dû baptiser hier son troisième enfant de sexe masculin. Donc, elle aurait dû faire face à l’imam de son quartier de Fith Mith, pour donner un prénom à son fils. Mais, à la place de l’imam, Marième Fall a fait face aux juges des flagrants délits. Car, après son accouchement, la mère divorcée a jeté son enfant dans un tas d’immondices. Le bébé a été sauvé par ses cris.

Se trouvant à bord d’un taxi, le nommé Maxime Sagna a été intrigué par les cris d’un bébé provenant du tas d’immondices, en face de l’hôpital Dalal jamm et de la voie menant vers le croisement Cheikh Béthio Thioune à Guédiawaye. Ayant recueilli le nouveau-né, il l'a conduit à la Policlinique de Golf Sud. Passé le moment de stupéfaction, le personnel sanitaire s’est rappelé avoir reçu quelques heures auparavant une dame présentant les signes d’une grossesse à terme.

Il s’agissait de la dame Marième Fall, orientée par la sage-femme à l’hôpital Roi Baudoin, après consultation. Seulement la mère célibataire a préféré accoucher chez elle et seule, accroupie sur un seau. Après son accouchement, elle a enveloppé le nourrisson, avant de le jeter.

Toutefois, à la barre, Marième Fall a juré la main sur le cœur n’avoir jamais jeté son bébé. A l’en croire, elle ignorait même qu’il en était un et qu’elle était aussi enceinte. ‘’Je suis malade, depuis sept mois. Je sentais quelque chose bouger dans mon ventre. Après consultation, un charlatan manjaque m’a fait savoir qu’on m’avait jeté un mauvais sort’’, s’est défendu la prévenue. Inconsolable elle a poursuivi : ‘’il a même sorti des vers de mon ventre.

Et il y a quelques jours, j’ai senti quelque chose sortir de mes parties intimes. Je l’ai tiré, avant de le mettre dans un sachet pour le jeter’’. ‘’Comme vous parlez de chose, voilà ce qui est sorti’’, lui a lancé un des assesseurs de la présidente de la séance, en lui présentant la photo d’un bébé. ‘’Je viens de le voir, car ce que j’ai expulsé n’avait ni tête, ni membre’’, a rétorqué Marième Fall qui, pourtant à l’enquête préliminaire, avait reconnu son accouchement.

Devant les policiers, Marième Fall avait déclaré qu'elle avait été surprise de constater sa grossesse, car depuis plusieurs mois, elle utilisait un moyen de contraception. Elle avait expliqué son acte par le fait qu’elle ignorait l’auteur de sa grossesse cachée à ses parents. C’est pourquoi ses dénégations n’ont pas convaincu le représentant du parquet. Il a requis six mois assortis du sursis et une amende ferme de 200 000 francs.

La défense a sollicité la clémence du tribunal. Me Mame Abdou Gningue a laissé entendre que si sa cliente avait l’intention de se débarrasser de son enfant, elle l’aurait fait dans son appartement. Convaincu que Marième Fall ‘’est prisonnière’’ de ses croyances mystiques, il a invité le tribunal ‘’à l’aider à rentrer chez elle pour récupérer son bébé’’. Un appel entendu par le tribunal. Puisqu’après délibéré, la dame a été condamnée à trois mois assortis du sursis et à une amende ferme d’un montant de 100 000 francs Cfa.

FATOU SY

 

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