Publié le 28 Mar 2023 - 21:32
KOLDA - AFFAIRE DE PROFANATION DE TOMBES

Les trois suspects ont bénéficié d’un retour de parquet

 

Au terme de leur garde à vue au commissariat urbain de Kolda, les mis en cause dans l’affaire des corps exhumés  ont été déférés au parquet ce lundi 27 mars. Ceci pour permettre au procureur de la République de prendre la décision appropriée à leur égard. Mais n’ayant pas suffisamment le temps de les entendre, le maître des poursuites a ordonné un retour de parquet. Ces trois suspects seront à nouveau présentés au procureur ce mardi 28 mars.

 

Les trois présumés profanateurs de tombeaux du cimetière de Doumassou-Gadapara, dans la commune de Kolda, sont mis à la disposition de la gendarmerie de Kolda. Après la réception de leur dossier de déferrement, le ministère public a confié les trois suspects à la gendarmerie où ils sont gardés avant d’être présentés à nouveau ce mardi au procureur de la République.  

Après avoir passé quelques jours dans les locaux du commissariat urbain de la police, les présumés profanateurs ont été forcés à changer de local. Ils ont passé la nuit de ce lundi 27 mars dans les grilles de la brigade de gendarmerie de Kolda. Ils ont été arrêtés le 22 mars dernier par la police, suite à la profanation de trois tombes au cimetière de Doumassou-Gadapara, les 16, 17 et 19 mars derniers.

Une arrestation qui est le fruit d’une collaboration entre la police et les membres du comité de vigilance de Doumassou-Gadapara, deux quartiers qui entourent le cimetière. Ce mardi, le procureur va statuer sur cette affaire pour donner suite au sort de ces suspects.

A signaler que cette affaire défraie la chronique dans la capitale du Fouladou où une pluie de post sur les réseaux sociaux renseigne de l’indignation des populations sur ces profanations devenues monnaie courante à Kolda. Elles entendent mener des stratégies pour combattre farouchement toute personne qui tenterait désormais de troubler la quiétude de leurs morts dans les cimetières de la commune de Kolda.

“Désormais, nous n’aurons jamais de pitié contre toute personne qui poserait des actes criminels de profanation dans nos cimetières. Toute personne prise en flagrant délit de profanation sera tuée, un point et c’est tout. Nous sommes prêts à mourir en prison, si tuer un profanateur est un crime’’, avertit le porte-parole des veilleurs des cimetières. Avant de conclure : ‘’En attendant, nous continuons la sensibilisation des populations à dénoncer toute personne suspecte inconnue qui erre dans leur quartier.’’

N'FALY MANSALY

Section: