Publié le 28 Feb 2020 - 22:36

 

L’utilisation de plus en plus accrue des sachets en plastique préoccupe les décideurs. C’est ainsi qu’une loi sur les déchets plastiques a été adoptée et sa vulgarisation est en train d’être faite. Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal, enseignement supérieur (SUDES-Esr) a choisi de sensibiliser la communauté de l’université Alioune Diop de Bambey sur le thème : « La pollution par les déchets, un danger pour l’équilibre des écosystèmes ».

 

« Le président de la république doit faire comme son homologue du Rwanda et descendre sur le terrain pour amener les populations à abandonner l’utilisation du plastique. Ce n’est pas impossible. Il faut y croire. Au sortir de ce panel, je serais un relais pour inviter mes camarades étudiants, ainsi que ma famille et mon voisinage immédiat à cesser d’utiliser les sachets plastiques, parce qu’ils sont dégradants et nuisibles aussi bien pour l’environnement que pour les humains ». Cette résolution de Michel Gomis, étudiant en Licence 1 de Maths-Physique-Chimie et Informatique, au sortir de la rencontre initiée par le SUDES-Esr sur les déchets plastiques, montre que le message délivré, hier, à la communauté de l’université Alioune Diop de Bambey est passé.

Le professeur Mahy Diaw, recteur de l’université Alioune Diop de Bambey, renchérit que son établissement va s’impliquer. « Par rapport au plaidoyer, nous avons eu l’occasion de faire un service à la communauté. Nous aurions souhaité que ça se tienne à l’intérieur de la ville de Bambey, parce que la vocation de l’université est d’enseigner aussi bien les étudiants de façon formelle que de façon informelle aux populations. » Il ajoute : « La deuxième chose, c’est de montrer que tout est question d’équilibre, parce que le plastique, ce qui fait aujourd’hui qu’il est décrié, c’est ce qui est considéré au départ comme des qualités. C’était la durabilité, la légèreté, le moindre coût, la possibilité de le déplacer sur de longues distances, mais malheureusement compte tenu du reflexe environnemental, les gens ne l’avaient pas prévu au départ. Tout ce qui était une qualité au départ aujourd’hui devient un défaut. »

Auparavant, le professeur Adams Tidjani de l’université Cheikh Anta Diop, un des panélistes, a souligné : « On stigmatise le plastique a juste raison, mais l'origine du plastique qui se trouve juste dans la nature, c'est parce qu'on a un mauvais système de collecte des déchets. Ce qui fait que les plastiques se retrouvent un peu partout dans la nature. On les retrouve sur les arbres, en mer et ça entraîne une perte de la biodiversité, dans les champs et ça entraîne une perte de bétail. C'est évalué au niveau du Sénégal à 10 milliards. C'est pourquoi, aujourd'hui, le plastique est stigmatisé. Il faut se battre pour l'éliminer ».

L’Etat va tout simplement vers une interdiction du plastique. Ça peut être une solution, mais la question qu'il faut voir, est-ce que c'est la solution ? Parce que quand même le plastique rend beaucoup de services. Notamment, il faut peut-être penser à un changement de comportement des populations. Il faut que les citoyens changent de comportements. La tendance, c'est soit utilisé des sacs en papier, soit des sacs réutilisables. Il faut que les populations s’engagent, d’après le professeur Tidjani. « En se disant qu'on travaille pour la planète, c’est en ce moment qu'on fait le bon geste ».

500 mille plastiques sont distribués par jour

D'après les statistiques, il semblerait que 500 mille plastiques sont distribués par jour. Toujours est-il que les deux tiers se retrouvent dans la nature. Et c'est ça le problème. Parce que le système de collecte n'est pas bon. ‘’Le sachet, au lieu de le mettre dans la poubelle, vous prenez une bouteille en plastique et vous mettez à l'intérieur’’, préconise-t-il.

L’écrivain, communicateur traditionnel Allé Niang invite, lui, le ministre de l’Environnement et du Développement rural à associer les départements de la jeunesse, de la santé, de l’intérieur, les badjenous Goxx et les communicateurs pour réussir cette mission.

S’exprimant au nom de son syndicat, Diégane Sarr, secrétaire général du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) section UADB, est revenu sur le choix du thème et l’engagement de sa structure. « On est engagé à aller jusqu’au bout. Le recteur vient de faire un arrêté interdisant les sachets plastiques. Notre université sera la première à répondre à l’appel du président de la République concernant la pollution par les déchets plastiques. On est vraiment engagé à aller jusqu’au bout »

Boucar Aliou Diallo

Charte de l’Université Alioune Diop sur le plastique

Elle dispose : « conformément aux dispositions de la loi sur le plastique, il est interdit l’usage, la distribution, la commercialisation des sacs plastiques dans les différents campus de l’université Alioune Diop. Il en est de même que pour ce qui concerne les tasses en plastique. Le recteur invite la communauté universitaire à utiliser dans le campus du matériel biodégradable à la

 

 

Section: