Publié le 19 Jun 2021 - 14:33

Les jeunes de Diass refusent de céder leurs terres aux lébous de Dakar

 

La presse a annoncé, cette semaine, la volonté du Président de la République a de donner 3000 parcelles de terre de la commune de Diass aux lébous de Dakar. Irrités par ce projet de Macky Sall, les jeunes de Diass ont rencontré la presse, hier, pour exprimer leur refus catégorique de céder leurs terres.

 

« L'État ne respecte pas le monde Safi. Combien d'hectares nous avons donné ? Ils nous ont pris toutes nos terres. Nous n’avons plus de place où construire et nous sommes tous des jeunes, ici. On nous interdit de construire et au même moment, on entend par les médias que nos terres sont données à d'autres populations. Cela, nous ne l'accepteront jamais, au plus grand jamais, parce que cette jeunesse-là est engagée. Elle est prête à dire non, non et non », martèle Alassane Diouf, porte-parole du jour des jeunes de Diass qui ont organisé une manifestation spontanée pour s’opposer au projet des 3000 parcelles à donner à la communauté Lébou.

Le jeune diassois ajoute : « Nous avons entendu, à travers les médias, 3000 parcelles ; 1000 pour chaque communauté. Comment pourrait-on donner nos terres gratuitement ? Ce n'est même pas acceptable. Ce n'est pas du tout normal. Que l'État respecte la population de la commune Diass et le monde Safi, de façon générale ». « Diass a donné l'aéroport. On ne nous a pas donné de terre où aller habiter. On a donné aussi le port de Ndayane. Là, ils veulent nous attaquer pour le pôle Daga-Kholpa, chose que la population n'acceptera pas, parce qu'on ne peut pas tout donner, car on n’aura pas où habiter demain », déclare Alassane Diouf.

Il estime que la commune de Diass et le monde Safi sont attaqués de tous bords. ‘’Le pôle urbain Daga-Kholpa englobe une superficie de 2870 hectares, l'aéroport 8000 hectares, la zone de Ngossé beaucoup d’hectares. Il y a un abus foncier, ici à Diass.  L'État doit comprendre que la population de Diass n'est pas prête à céder un seul mètre carré de ses terres. »

Si le projet n’est pas abandonné, les jeunes comptent intensifier les manifestations. « Diass n'est pas un gâteau à partager », déclare Alassane Diouf.

IDRISSA AMINATA NIANG

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