Les selfies des journalistes français irritent l'Amérique

Mardi, l'escouade de reporters couvrant le voyage de François Hollande aux Etats-unis a découvert le mythique Bureau ovale de Barack Obama...
Les journalistes accompagnant François Hollande aux Etats-Unis, loin de redorer notre blason de grandes gueules, se sont fait remarquer dans le mauvais sens du terme. Mardi, l'escouade de reporters couvrant le voyage présidentiel a découvert le mythique Bureau ovale de Barack Obama. Mais, au lieu de visiter sagement les lieux, les Français se sont pris eux-mêmes en photo, comme des touristes devant la statue de la Liberté, et se sont empressés de publier ces "selfies" sur Twitter.
Le journaliste du Monde Thomas Wieder notamment s'est montré particulièrement dissipé pendant la visite de la Maison-Blanche - en témoignent ses photos sur Twitter, où il alterne de très sérieuses transcriptions de la conférence de presse commune à des clichés de lui et ses confrères devant les deux chefs d'Etat ou alors à la tribune du porte-parole de la Maison Blanche.
Réactions pas très amusées
Un comportement bien peu protocolaire, qui a poussé le service de sécurité à rappeler à l'ordre les trublions. Les journalistes français ont été priés de suivre le programme et de se rendre immédiatement en salle de presse. Là encore, ils n'ont pas su rentrer dans le rang. Plusieurs se sont pris en photo derrière le fameux pupitre, immortalisé dans de nombreux films.
L'attitude des journalistes français a consterné nombre de leurs confrères étrangers. "Certains confrères français sont en train de se faire une petite réputation à Washington... Pas forcément celle qu'ils espéraient", juge sur Twitter le reporter suisse Eric Guevara-Frey.
"La presse française s'excite à propos de ce type qui veut prendre un selfie avec Obama", relève le journaliste du magazine américain Time Zeke Miller.
"Obama est tellement ennuyeux que les journalistes de Canal Plus jouent à des jeux vidéo dans la salle de presse de la Maison Blanche", a taclé le reporter bulgare Vesko Cholakov, photo à l'appui.
A noter, la presse française a déjà fâché les Américains tout récemment, en propageant une rumeur sur la vie privée de Barack Obama. Les journalistes avaient du coup été priés de bien se tenir : "White House donne consignes de calme à la presse française avant de rentrer dans Bureau ovale", a précisé sur Twitter Laurence Haïm, correspondante de Canal Plus à Washington. Une bien vaine tentative.
Lepoint.fr