L’Ambassadeur d’Iran à Dakar interpelle la communauté internationale

L’ambassade de la République islamique d’Iran à Dakar a publié un communiqué, hier, condamnant l’attaque militaire des États-Unis contre les installations nucléaires pacifiques iraniennes. L’ambassade dénonce une ‘’agression militaire barbare’’ perpétrée en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, et tient le gouvernement américain pour pleinement responsable des conséquences graves de ce qu’elle qualifie de ‘’crime majeur’’. Dans la note, l’ambassade évoque également la complicité des États-Unis avec le régime israélien, qu’elle qualifie de ‘’sioniste et génocidaire’’, soulignant que cette attaque commune démontre l’hostilité persistante des deux pays envers le peuple iranien. Le communiqué rappelle qu’une première offensive israélienne a été lancée le 13 juin 2025, tuant plusieurs commandants et scientifiques nucléaires iraniens, ainsi que de nombreux civils, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Il s’agissait, selon les autorités iraniennes, d’une guerre injuste et non provoquée, constituant une violation manifeste de l’article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations unies. L’attaque américaine survenue par la suite, et ciblant directement les infrastructures nucléaires du pays, est dénoncée comme une nouvelle transgression grave du droit international. ‘’Cette agression constitue un crime de guerre manifeste qui doit être condamné par toutes les institutions internationales et les États du monde. Les auteurs de ces agressions doivent être arrêtés’’, peut-on lire dans le communiqué. Face aux accusations récurrentes portant sur une prétendue militarisation de son programme nucléaire, l’Iran rappelle qu’il est membre du Traité de non-prolifération (TNP) ainsi que des conventions interdisant les armes chimiques et biologiques, et que ses installations sont placées sous surveillance constante de l’AIEA, avec plus de 120 inspecteurs et un dispositif de caméras en ligne 24h/24. Le communiqué cite également une déclaration du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, dans une interview à CNN, affirmant que ‘’l’AIEA n’a jamais observé que l’Iran se dirigeait vers la fabrication d’une bombe atomique’’ et qu’aucun document ne prouve une intention d’acquérir l’arme nucléaire.
L’ambassade compare cette transparence au silence entourant l’arsenal nucléaire israélien, estimé à plus de 200 ogives, alors qu’Israël n’est signataire d’aucun traité de désarmement. Pour Téhéran, cette nouvelle escalade met gravement en péril la paix et la sécurité internationales, et constitue à la fois un crime de guerre et un crime contre l’humanité. L’Iran affirme exercer son droit légitime à la défense, comme prévu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies. ‘’Le monde ne doit pas oublier que les États-Unis ont trahi la diplomatie en soutenant l’agression illégale et génocidaire d’Israël. Aujourd’hui, ils commettent une nouvelle violation grave du droit international, menaçant la stabilité régionale et mondiale’’, affirme encore le communiqué. L’ambassade conclut en appelant l’Organisation des Nations Unies et tous les États épris de paix à condamner sans équivoque cette agression, et à assumer leurs responsabilités face à ce qu’elle qualifie de dangereux précédent contre les fondements du droit international.