Publié le 21 Oct 2020 - 10:14
MANIFESTATIONS AU NIGERIA

Les autorités durcissent le ton face aux débordements

 

Après des débordements violents en marge des manifestations contre les brutalités policières et pour la bonne gouvernance, qui ont lieu depuis plus de dix jours, les autorités nigérianes ont notamment décrété un couvre-feu à Lagos, mégalopole de 20 millions d'habitants.

 

La situation reste chaotique ce mardi soir dans plusieurs États du Nigeria. Les manifestants continuent notamment d’occuper plusieurs points névralgiques de la mégalopole de Lagos malgré l’annonce d’un couvre-feu, promulgué en milieu de journée et effectif à partir de 16h pour une durée de 24 heures.

Sur Twitter, le gouverneur de l'État Babajide Sanwo-Olu évoque une décision « difficile », mais inévitable. Selon lui, les manifestations pacifiques se sont transformées « en monstre qui menace la cohésion sociale », a-t-il notamment déclaré.

Depuis lundi 19 octobre, ces rassemblements jusque-là pacifiques ont conduit à une impressionnante escalade de la violence. Des bandes de jeunes casseurs qualifiés de « voyous » ont détruit des véhicules, blessé voire tué des manifestants dans plusieurs villes du pays. Lundi, ils ont forcé les portes d’une prison de l’état d’Edo. Plusieurs commissariats ont également été attaqués et vandalisés à Lagos, Ibadan, et Benin City. Des heurts inter-communautaires ont également éclatés à Abuja  Mais beaucoup de manifestants et d’observateurs affirment que ces jeunes sont payés par les autorités pour semer le trouble et justifier l’intervention des forces de sécurité.

Les Etat d’Edo et d’Etiki ont également décrété un couvre-feu. Ce soir, l’inspecteur général de la police nigériane a annoncé un déploiement de la police anti-émeute sur tout le territoire national. L’armée, déjà présente dans les rues de la capitale Abuja depuis hier, doit également être déployée dans tout le pays. Officiellement il s’agit d’un exercice annuel, mais cette présence est perçue comme une menace visant à étouffer le mouvement de protestation.

Avec notre correspondante à Abuja, Liza Fabbian (RFI)

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