Ziguinchor, le temps de la décrispation et de l’apaisement
Après les violentes manifestations de la semaine dernière à Ziguinchor, l’heure est à l’apaisement, comme en atteste la libération de certains détenus arrêtés lors de ces événements.
La ville de Ziguinchor a fini de retrouver une vie normale, après les événements violents survenus les 14, 15 et 16 mars derniers, à l’appel du leader du Pastef Ousmane Sonko. L’activité économique, qui était au ralenti, a retrouvé son rythme de tous les jours. Quelques restes de pneus brûlés qui jonchent les bas-côtés d’artères, le siège de l’APR ou encore la Direction régionale de la Lonase vandalisés témoignent encore de la violence de la série de manifestations qui a secoué la capitale régionale du pays et au-delà.
Événements durant lesquels 38 manifestants ont été arrêtés à Ziguinchor, à Bignona et à Oussouye. Leur procès a eu lieu, hier, au tribunal régional de Ziguinchor. Ceux d’Oussouye, au nombre de cinq, ont été acquittés. Sur les quinze prévenus de Ziguinchor, un seul a écopé d’un mois d’emprisonnement avec sursis pour outrage à agent, renseigne une source proche du Pastef. Les autres ont, eux aussi, été relaxés.
Quant aux dix-huit de Bignona, ils vont encore prendre leur mal en patience, puisque le délibéré est prévu pour le 28 mars.
Cette décision de justice rendue hier sonne comme une volonté de décrispation et d’apaisement du climat politique, à la veille du début du ramadan.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)