Publié le 27 Mar 2013 - 14:40
MARCHE POLEMIQUE DE L'AUTOROURE DIAMNIADIO-AIBD

Les précisions du Dg de l'ARMP

 

 

L'Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a donné, hier, son avis sur la polémique concernant le contrat sur le prolongement de l'autoroute de Diamdiadio à l'Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). En marge d'un cérémonie de remise d'un lot d'équipements (ordinateurs de bureau, imprimantes couleur, scanners, onduleurs), sur financement de l'Union européenne (UE), à cent treize (113) Cellules de passation des marchés des collectivités locales, le directeur général de l'Armp, Saër Niang, a tenu à faire plusieurs précisions. Il a d'abord indiqué que ce marché n'est pas soumis au code des marchés publics. ''C'est la loi CET (Construire, Exploiter, Transférer), c'est avec le conseil des marchés publics. L'État avait décidé depuis longtemps d'exclure ce type de marché du code des marchés publics''. Ensuite M. Niang a tenu à lever ''l'amalgame ou la confusion'' sur ce marché consistant à savoir si c'est un avenant ou un marché complémentaire.

 

 

''Il y avait eu ce débat là. J'ai lu dans la presse ; le Premier ministre a apporté une précision, c'est un avenant'', a-t-il rappelé. ''Il est clair que sur le tronçon de l'autoroute qui a été déjà élaboré, on ne peut faire un marché complémentaire. Puisque le marché complémentaire ne peut pas porter sur le même objet que le marché initial''. Dans un communiqué paru, il y a quelques jours, le Syndicat national du bâtiment et travaux publics (Snbtp) dénonçait l'attribution par gré à gré dudit marché, d'un montant présumé de 80 milliards, à l'entreprise Eiffage, déjà exécutrice de l'autoroute Dakar-Diamniadio. Le syndicat a demandé au gouvernement de ''reconsidérer sa position dans ce marché et de procéder à un appel d’offres ouvert et transparent, qui permettra une compétition saine et sauvegardera nos deniers publics''. La Snbtp a rappelé qu’à l’origine, ce contrat CET (Construire, Exploiter, Transférer) avait été dénoncé par l’ensemble de la profession, estimant qu'il excluait les entreprises locales et serait ''taillé de telle sorte qu’il ne pouvait échapper à son attributaire actuel''.

 

 

 

 

En réaction, l’Agence pour la promotion des grands travaux de l’État (Apix) a démenti l’attribution d’un marché de 80 milliards de francs, soulignant qu’un contrat du genre n’a pas encore été signé. Son coordonnateur, Dominique Ndong, avait déploré un ‘’problème d’information (…) en porte à faux avec la réalité'' dans la sortie du Snbtp. ''Tous ces prix qu’on aligne ne sont pas comparables et ne sont pas justifiés'', avait ajouté M. Ndong, reconnaissant que l'Apix était ''en train de négocier avec Eiffage''. Mais l'Armp semble apporter du béton au bitume des responsables du Snbtp. ''Je pense que rien ne peut justifier de créer la loi CET, et de la faire sortir des marchés publics. Tout devrait être dans le même code, dans le même dispositif. Il y a un système qui est en place et qui a des organes capables de surveiller de bout en bout l'évolution des marchés publics, par rapport à leur transparence et à un souci d'efficacité'', a soutenu le Dg Saër Niang.

 

 

 

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