Publié le 20 Nov 2013 - 17:29
MAURITANIE – LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES DU 23 NOVEMBRE

L’imbroglio, premier élu des listes !

 

Alors que les électeurs sont appelés aux urnes samedi, les contentieux se multiplient entre le pouvoir et ses adversaires, dans un contexte alourdi par le boycott actif décrété par la Coordination de l'opposition démocratique.

 

L'organisation des élections législatives et municipales du 23 novembre, boycottées par la Coordination de l’opposition démocratique (COD), se trouve également confrontée à des dysfonctionnements d’ordre logistique qui compromettent davantage sa crédibilité et sa transparence.

En effet, après avoir déploré l'utilisation par certains candidats des moyens de l’Etat à des fins partisanes, la Ceni vient de constater des anomalies sur les bulletins de vote de certaines listes comme celles des partis APP et Ravah. Un fait récurrent puisque trois formations politiques (Sawab, Civilisation et développement/Pensée nouvelle et Union pour la démocratie et le progrès) avaient menacé de boycotter les scrutins pour la même raison.

L’utilisation «abusive» des moyens de l’Etat et des symboles de la République par le parti au pouvoir, l’Union pour la République du Président Aziz, avait déjà défrayé la chronique la semaine dernière. Des photos du chef de l'Etat sont exhibées lors des meetings et devant les tentes. Un constat également déploré par la Ceni.

L’APP avait également dénoncé «le financement illégal» de la campagne électorale du parti présidentiel par des entreprises et des hommes d'affaires. Son directeur de campagne, Mohamed Lemine Ould Nati, avait alors accusé la Fédération des commerçants mauritaniens à Nouadhibou et les sociétés de fabrication de farine de poisson d’avoir mobilisé respectivement 10 millions UM (environ 20 millions Cfa) et 15 millions UM (30 millions Cfa) pour soutenir la campagne de l'UPR. Sur ce, il avait demandé au gendarme des élections d’ouvrir une enquête.

Malgré tout, la campagne électorale se poursuit. L'APP, formation du président de l’Assemblée nationale Messoud Ould Boulkheir, El Wiam de l’ancien ministre Bodeil Ould Hmeidi, l'UDP de Naha Mint Mouknass, et surtout le parti islamiste modéré Tawwassoul de Jemil Mansour, ambitionnent chacun de remporter un grand nombre de sièges. Ce qui ne les empêche pas de dénoncer en chemin les «violations régulières du processus». 

Au niveau de la majorité présidentielle, le divorce électoral est déjà consommé avec certaines formations politiques, ce qui, selon de nombreux observateurs, ne privera pas le parti présidentiel du statut de favori de ces législatives et municipales de samedi prochain.

IBOU BADIANE (CORRESPONDANT EN MAURITANIE)

 


La FIJ prône une couverture équilibrée des élections

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) œuvre pour l'instauration d'un climat de paix sociale en Mauritanie, en pleine campagne électorale depuis le 8 novembre dernier. Elle a organisé, à cet effet, un atelier de 3 jours qui vise un renforcement des capacités des journalistes pour «une couverture équilibrée» du processus électoral, en prélude aux élections législatives et locales du 23 novembre boycottées par plusieurs partis d'opposition.

Selon le directeur du bureau Afrique de la fédération, la FIJ n'a pas lésiné sur les moyens pour encourager les journalistes à faire preuve de professionnalisme. «Nous insistons pour qu'ils assurent une couverture médiatique équitable du processus électoral, car c’est la meilleure façon de permettre aux électeurs de comprendre les propositions de chaque candidat ou liste de candidats», a indiqué Gabriel Baglo.

Le séminaire a permis aux participants de «se familiariser avec le mode de fonctionnement des partis politiques, les droits et devoirs de l’opposition et de la majorité, le Code électoral et la commission électorale, la charte d’éthique et de déontologie, l’analyse du discours électoral, les élections et les reportages sensibles au conflit, les relations entre médias et forces de sécurité, la sécurité personnelle du journaliste, et les nouveaux médias dans le processus électoral». A cette occasion, les journalistes ont pu revisiter les fondamentaux du journalisme remis au goût du jour.

MATEL BOCOUM

Section: 
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