Publié le 19 Jan 2016 - 02:27
MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES POPULATIONS

L’ASPS prône un partenariat public-privé plus efficient

 

Il ressort de l’assemblée générale de l’Alliance du Secteur Privé de la Santé du Sénégal (ASPS), tenue samedi, que le secteur privé représente 50% des offres de santé. Toutefois, regrette Docteur Ardo Bâ, président de l’ASPS, il peine à être intégré dans les politiques de santé. ‘’Il faut, dit-il, que les autorités prennent en compte les activités du secteur privé de la santé : aller vers un partenariat public-privé. La première étape de ce partenariat, c’est le dialogue, et l’Alliance constituera l’interlocuteur des autorités pour aller vers cela. Nous avons déjà commencé.’’ Dr Bâ souligne que l’ASPS se positionne aujourd’hui comme le seul interlocuteur du secteur privé de la santé. Elle a en charge, entre autres, la résolution des problèmes de santé du secteur. En même temps, elle est appelée à jouer un rôle primordial dans la promotion de la santé pour l’accès aux soins de qualité pour tous.

Son appel a trouvé un écho favorable auprès du Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Dr Farba Lamine Sall soutient que son département est en train de consolider ce qui existe déjà, à savoir cette volonté d’impliquer tous les acteurs pour la mise en œuvre des politiques de santé. ‘’Un chantier important qui est bien mené par le ministre de la Santé a été ouvert par le président de la République. Ce chantier, c’est la CMU. Quand on dit couverture universelle, c’est santé pour tous et par tous, c'est-à-dire qu’il y a de la place pour tous les acteurs, principalement ceux du secteur privé. Nous savons que ce sont des acteurs qui contribuent grandement à la satisfaction des besoins des populations en matière de santé et nous avons décidé de renforcer ce partenariat’’, a soutenu Dr Sall.

Ensuite, venant à parler du financement, le Dr Ardo Bâ a indiqué qu’il reste une préoccupation majeure pour le privé. ‘’Le problème de financement est une réalité dans le secteur. Contrairement à ce que les gens croient, le problème de financement n’est pas facile pour le secteur privé de la santé. Nous souhaitons que notre secteur se développe et pour qu’il se développe, il faut qu’on puisse avoir accès au financement. Un des objectifs, c’est de pouvoir convaincre les partenaires et les autorités à nous aider à accéder au financement pour mieux satisfaire les besoins des populations’’, a-t-il souhaité.

Mise en place le 22 octobre 2014, l’ASPS constitue une innovation majeure pour la prise en charge globale des problèmes de santé du Sénégal.

VIVIANE DIATTA

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