Publié le 24 Dec 2012 - 15:47
MIMI TOURÉ ATTAQUE LES LIBÉRAUX

«Leur argent réuni dépasse le budget du Sénégal»

 

C’est une ministre de la Justice combative à laquelle les jeunes militants de l’APR ont fait face ce week-end lors de leur université d’hivernage. Venue prendre part au panel sur le thème «Bonne gouvernance : nouvelle éthique du développement», Aminata Touré a précisé d’emblée que «la lutte contre l’impunité est une question politique» que le président Macky Sall s’était engagée à mettre en œuvre. «Il ne faut pas avoir de complexe à le dire», a-t-elle dit.

 

S’exprimant «en qualité de militante de l’APR», elle a ajouté : «Il ne faut pas qu’il y ait des Sénégalais ordinaires et des Sénégalais VIP, ils sont tous égaux devant la loi», comme pour répondre à ceux qui crient à «l’acharnement».

 

 

A ce propos, elle tient à faire le rappel suivant. «Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, j’ai trouvé une caisse où il y a des dossiers audits. Certains dossiers avaient montré de graves malversations. (Alors) nous n’avons fait que les transmettre au parquet qui a saisi le juge d’instruction. Si la personne est impliquée, il n'y a pas d’autre option que la mise sous mandat de dépôt», a dit Aminata Touré, qui n'a pas écarté le principe de la conciliation pénale «prévue par la loi». L’autre cas concerne la Cour de répression contre l'enrichissement illicite (CREI), dont la mission consiste à entendre toute personne ayant occupé des charges publiques et sur qui portent de fortes présomptions d’enrichissement illicite. Le cas échéant, «elle est convoquée pour s’expliquer sur l’origine de ses biens.

 

Après l’instruction, cette personne est mise en demeure pour prouver dans un délai d’un mois l’origine licite de ses biens. Le cas contraire, on lui demande de rembourser avec des intérêts». Et si elle n’obtempère pas, la personne mise en cause sera traduite directement devant une juridiction ordinaire «puisque le délit est constaté», et non devant une Cour spéciale s’il s’agit d’un ancien ministre.

 

«Nous avons une opposition plus riche que le pouvoir»

 

Pour toutes ces raisons, le Garde des Sceaux se dit déterminée à aller au bout de sa mission. Elle exhorte ses camardes de parti à ne pas se laisser embarqués dans «un juridisme qui ne tient pas la route». «Nous avons une opposition plus riche que le pouvoir, avertit-elle. Leur argent réuni dépasse le budget du pays. Mais ils ne pourront absolument rien faire devant la mobilisation des Sénégalais. Il faut être en ordre de bataille». Pour Aminata Touré, «on ne peut bâtir une économie durable sans une bonne justice» et «s’il n’y a pas de progrès dans ce domaine (de la justice), les Sénégalais ne nous le pardonneront pas».

 

Daouda Gbaya

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