Publié le 26 Nov 2019 - 00:54
NOUVELLES INFECTIONS DU VIH - FAUTE DE CONSULTATIONS PRENATALES

Les enfants de 0 à 24 ans majoritairement touchés

 

Le Vih/sida fait son bonhomme de chemin au Sénégal. Malgré l’introduction de la stratégie des trois ‘’90’’ et les efforts menés, la transmission mère-enfant est prégnante. Les 2/3 des nouvelles infections concernent les enfants de 0 à 24 ans. Un appel a été lancé samedi pour une mobilisation des populations.

 

La lutte contre le Vih /sida est loin d’être gagnée au Sénégal. Malgré les nombreux efforts consentis pour l’élimination de la transmission mère-enfant, la situation reste alarmante. L’alerte a été lancée samedi par la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), le Docteur Safietou Thiam.  Selon elle, les 2/3 des nouvelles infections concernent la tranche de 0 à 24 ans. Le 1/3 restant touche les enfants 0 à 04 ans. ‘’Ces enfants, si leurs mamans étaient dépistées et mises sous traitement, n’auraient pas le Vih ; et le 1/3 de ces infections aurait été réglé. Ce qui est un défi à relever. Nous devons mobiliser toutes les femmes de notre communauté pour leur dire d’aller faire les consultations prénatales. Ce qui leur permettra peut-être de démystifier le dépistage’’, a-t-elle suggéré au cours de la 11ème assemblée générale de l’Alliance nationale des communautés de santé (Ancs). 

 Poursuivant, elle souligne que l’autre tiers, soit 32 % des nouvelles infections, concerne des jeunes compris entre 15 et 24 ans. Ce qui signifie, pour elle, qu’il y a une génération qui est atteinte et qui est exposée au Sida. ‘’Les infections chez les populations clés dont certaines sont invisibles, représentent aussi 1/3. Mais elles ne sont pas nouvelles. Dans la réponse au Vih, seule une mobilisation communautaire peut nous permettre d’obtenir d’excellents résultats, comme cela a été le cas jusqu’ici, après 30 ans de lutte. Cette mobilisation peut nous aider dans le processus d’élimination du Sida, avec un partenariat innovant‘’, fait-elle savoir.

De l’avis du Dr Safietou Thiam, la fin de l’épidémie du Sida est certes possible, mais elle ne peut pas se faire sans les communautés.

L’échec des trois ‘’90 ‘’ au Sénégal

Par ailleurs, elle reconnait l’échec des trois ‘’90 ‘’ au Sénégal, à un mois de l’échéance 2020.  (Ndlr : Qu’à l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable,90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée). Pour le premier ‘’90’’, le pays est à 72 % ; 71 % pour le deuxième et 64 % pour le troisième. ‘’Nous devons nous tourner vers les défis qui sont les derniers éléments à parcourir, bien qu’ils sont les plus difficiles à surmonter’’, conseille-t-elle.

Abondant dans le même sens, Machoud du Bureau régional Onusida, d’affirmer dans sa présentation lors de l’assemblée qui capitalise 25 ans d’expertise de l'Ancs, que sur les 90 % des personnes atteintes par le VIH dans notre région, les 2/3 sont des femmes.  ‘’Notre vrai souci aujourd’hui, ce sont les aspects de dépistage. Parce que 64% des nouvelles infections en Afrique de l'Ouest et du Centre concernent les populations clés et leurs partenaires. Ce qui constitue un grand retard dans la lutte’’, souligne-t-il.

Pour le représentant du ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le Pr Cheikh Tidiane Ndour, il y a un gap à combler sur les ‘’90-90-90’’. Parce que, dit-il, trois Sénégalais sur 10 ignorent leur statut dans le premier ‘’90’’ qui est le plus important. ‘’Nous devons dépister 90 % des personnes infectées, encaisser les 90 % et obtenir une charge virale indétectable sur 90 % des personnes infectées’’. Le bilan sur les trois ‘’90’’ se fera à Dakar lors de la Conférence Afravih en 2020, qui est une conférence internationale francophone de lutte contre le Vih et les hépatites’’.

VIVIANE DIATTA

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