Publié le 27 Feb 2014 - 20:39
PÉDOPHILIE, DÉTOURNEMENT DE MINEURE ET VIOL SUIVI DE GROSSESSE

M. Diouf et Ab. Sylla obtiennent une liberté provisoire, après 3 mois de détention

 

La Cour d'appel de Dakar a accordé hier la liberté provisoire à M. Diouf et Ab. Sylla poursuivis pour pédophilie, détournement de mineure et viol suivi de grossesse.

 

Les prévenus M. Diouf et Ab. Sylla ont obtenu, hier, une liberté provisoire, après 3 mois de détention. Ils sont jugés pour les délits de pédophilie, détournement et viol suivi de grossesse sur la nommée D. Paye, âgée de 15 ans lors des faits. En première instance, ils ont été condamnés à 2 ans ferme, par le tribunal des flagrants délits de Dakar et à payer 2 millions de F Cfa de dommages et intérêts.

Hier, ils ont obtenu la liberté provisoire auprès de la Cour d'appel, sur la demande de la défense en l'absence des détenus. Déjà en première instance, la jeune fille soutenait que M. Diouf, son copain, ne l'avait jamais forcée à faire l'amour. Elle disait qu'elle était consentante.

''Il ne m'a jamais violentée, ni violée'', avait-t-elle déclaré. Sa maman avait alors expliqué que c'est Ab. Sylla, ami de M. Diouf, qui avait violé sa fille. Ce dernier, disait-elle, avait utilisé tous les stratagèmes pour obtenir les faveurs de sa fille. ''Il a d'abord commencé à lui offrir des cadeaux'', disait-elle.

La dame avait expliqué qu'à cause de l'amitié qui liait le commerçant au copain de sa fille, cette dernière se rendait chez lui sans hésitation,  ''à chaque fois qu'il l'invitait''. ''Ma fille, disait-elle, le prenait pour quelqu'un de sérieux''. Jusqu'à ce que le viol intervienne.  Elle avait martelé : ''Ma fille a accouché et le père de cet enfant n'est autre que Ab. Sylla''.

Toutefois, l'avocat de la défense s'est évertué à démonter cette accusation, en soutenant que la maman de la victime a innocenté M. Diouf pour mieux accuser Ab. Sylla qui est commerçant. L'avocat a accusé  la dame de vouloir en tirer profit, en considérant que ''si la fille se laissait balader par les deux hommes, c'est parce qu'elle le voulait''. Il a ainsi demandé et obtenu la liberté provisoire à ses clients.

Délibéré le 23 avril prochain.

EMMANUEL BOUBA YANGA

 

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