Publié le 16 Jul 2012 - 17:01
PRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

Le meilleur choix

 

Après la conquête du pouvoir exécutif par le peuple sénégalais, sous la bannière de l’alliance Benno Bokk Yaakaar dirigée par le Président Macky Sall, l’heure est à la mise en place de l’Assemblée nationale, poste juteux et stratégique et des différents membres devant présider aux destinées de cette prestigieuse institution de la République du Sénégal.

 

L’analyse des circonstances ayant menées à l’alternance survenue le 25 mars 2012, voudrait qu’un terme soit mis à la guerre de positionnement d’autant plus que les raisons qui avaient mené à la journée du 23 juin restent encore d’actualité. Devant les déséquilibres macroéconomiques , la hausse fulgurante des prix des denrées de premières nécessité, la gabegie, l’enrichissement illicite etc. qui ont fini par noyer les réalisations de très haute facture du Président Abdoulaye Wade, les Sénégalais, debout comme un seul homme, oubliant aux calendes grecques les clivages politiques, se sont jetés à l’assaut pour conquérir le pouvoir politique. Cette nouvelle cure de jouvence voudrait que le relais soit transmis aux nouveaux parlementaires pour la poursuite du combat au niveau de l’hémicycle.

 

La bataille qui fait rage actuellement autour du futur président de l’Assemblée nationale et surtout entretenue par les partisans du Président Macky Sall, en la personne Cissé Lo, n’a pas droit de citer dans la mesure où, d’une part, en politique, les alliances ne naissent pas ex nihilo et, d’autre part, la stabilité du nouveau régime requiert l’existence d’une atmosphère de paix et de confiance entre les membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar.

 

Le besoin de changement, matérialisé par le mouvement du 23 juin, a amené les politiques, la société civile et le peuple, dans un élan de solidarité, à se regrouper au sein d’une large coalition pour venir à bout du régime sortant. Après cent jours d’exercice du pouvoir, ce serait malheureux de revivre le syndrome qui a fait voler en éclat la coalition de 2000, brisant par la même occasion le rêve de pouvoir enfin formater un nouveau type de dirigeant mais aussi, de citoyen pour une société plus égalitaire où existeraient moins de frustrés et moins de désespoir. Les parlementaires de la nouvelle législature et, en tête Cissé Lo, ne devraient pas être en reste pour éviter le bégaiement de l’histoire et rendre irréalisables les attentes des populations à travers ce bel élan de solidarité.

Le perchoir de l’Assemblée, station privilégiée, peut et doit aiguiser les appétits mais aussi, susciter des convoitises car c’est une posture nantie de moult avantages au plan étatique, social, politique etc. Cependant, le contexte historique ayant mené au 25 mars 2012 doit primer sur toutes considérations partisanes pour ne pas briser l’élan populaire qui fut déterminant dans le changement intervenu au Sénégal.

 

La courageuse mesure prise par le Président Maky Sall qui vient de démettre Cissé Lo de sa fonction de ministre-conseiller prouve davantage que l’avenir du Sénégal et des Sénégalais est mille fois plus important que la recherche de sinécures et de prébendes. Choix ne peut être meilleur que celui porté en la personne de Moustapha Niass, personnage charismatique, diplomate de carrière doté d’une belle carte de visite pour occuper le poste de président de l’Assemblée nationale.

 

Mohamed Ndiaye,

Professeur au lycée Coumba

Diack Guèye de Khombole

 

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