Plus de 3 000 personnes soutenues par la Dahw Sénégal

Le partenariat entre l’État du Sénégal et l’Association allemande de lutte contre la lèpre (Dahw) a permis à plus de 3 000 personnes qui ont un handicap lié aux maladies tropicales négligées (MTN) telles que la lèpre, de bénéficier, en deux ans, de soins de santé de qualité.
Booster la prévention contre les maladies tropicales négligées telles que la lèpre, le trachome, mais aussi la leishmaniose, et promouvoir l’accès équitable aux soins de santé de qualité. C’est l’objectif que s’est fixé, entre 2018 et 2020, Dahw Sénégal. En partenariat avec le gouvernement à travers la Direction générale de l’action sociale, cette association allemande a eu à lancer un projet d’un coût global de près d’un milliard de F CFA pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de la lèpre ainsi qu’à leurs familles.
Ce programme déroulé dans cinq communes du pays (Ndiaffat, Kébémer, Sokone, Baback et Gandon) a permis à plus de 3 000 personnes résidant dans lesdites collectivités territoriales et dans les villages de reclassement social d’avoir un accès aux services de santé.
Des chiffres sont partagés hier, lors d’un atelier de capacitation sur le projet de promotion des droits de la participation et de l’accès des personnes handicapées aux services de santé, initié par la Dahw Sénégal. Venu représenter le ministre Abdoulaye Diouf Sarr à cette cérémonie, le directeur de la Promotion et de la Protection des personnes handicapées au ministère de la Santé et de l’Action sociale a salué l’initiative de la Dahw Sénégal. D’après Mamadou Lamine Faty, c’est le fruit du partenariat entre l’État du Sénégal et la Dahw, ‘’sous la supervision’’ du ministère en charge de la Santé et de l’Action sociale qui a conduit à ces résultats. De plus, il précise que ce projet est ‘’axé sur la stratégie de réadaptation à base communautaire qui est une stratégie qui promeut un développement inclusif’’.
Dans ce même ordre d’idées, le directeur de la Promotion et de la Protection des personnes handicapées indique que cette expertise-là est en cohérence avec les programmes de l’État qui, poursuit-il, a adopté une loi d’orientation sociale relative à la promotion et à la protection des personnes handicapées. C’est pourquoi il annonce que sous peu, ce projet sera élargi aux 557 communes que compte le Sénégal.
De son côté, le directeur de la Dahw Sénégal affirme que le projet déjà mis en œuvre a révélé d’autres chemins à explorer pour le bien-être de tous. Mouhamed Cissé de préciser que leur association entend se lancer dans la ‘’perspective d’expérimenter l’inclusion du handicap dans les politiques publiques au niveau local, mais également dans les programmes de développement communautaire’’. Pour sa part, le premier adjoint au maire de Gandon, dans le département de Saint-Louis, Khaliloulah Bâ, salue la pertinence dudit projet qui, selon lui, a apporté une nouvelle touche à la lutte contre la lèpre et les autres maladies tropicales négligées. Au-delà des handicaps liés aux MTN, M. Bâ soutient que dans sa commune, toutes les personnes handicapées ont été identifiées et encadrées à tous les niveaux, grâce à ce projet de la Dahw Sénégal.
Au nom des bénéficiaires de ce projet, Sidy Fall, venu de la commune de Kébémer, a dit toute sa satisfaction. Il a profité tout de même de l’atelier d’évaluation dudit programme pour plaider en faveur de ses camarades vivant avec un handicap. Pour lui, ce projet doit pénétrer toutes les communes du Sénégal, au grand bénéfice des personnes qui ont un handicap lié aux MTN.
GAUSTIN DIATTA (THIES)