Publié le 12 May 2023 - 14:04
RÉPRIMANDÉE PAR SA MÈRE PARCE QU’ELLE FRAPPAIT SON PETIT FRÈRE

Oumy Diop la menace et l’abreuve d’injures 

 

Du fond de sa cellule, Oumy Diop connaît enfin la sacralité d’une mère. Pour avoir proféré des menaces à l’encontre de sa daronne, elle est derrière les verrous depuis le 9 mai et va devoir y rester jusqu’au 25 mai. C’est à cette date que le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar va rendre sa décision.

 

Quand elle est en colère, Oumy Diop est intenable. Même sa mère n’échappe pas à sa furie. Celle-ci a eu le malheur de s’interposer entre elle et son frère. Elle l’a vivement regretté.

En effet, la maman s’est attiré les foudres de sa mère qui l’a abreuvée d’injures allant jusqu’à défoncer la porte de sa chambre. Désemparée, Fatou Seck Mbaye, cette mère de famille, s’est rendue à la police pour déposer plainte contre sa fille. À la base, dit-elle, c’était uniquement pour lui faire peur. Mais celle-ci a été finalement déférée.

Placée sous mandat de dépôt le 9 mai, Oumy Diop a fait face, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits. Âgée de 22 ans, la jeune dame a reconnu les faits de menaces de mort, d'injures, de destruction de biens appartenant à sa mère et d’abus de confiance au préjudice de son petit ami. ‘’J’ai agi sous le coup de la colère. J’ai défoncé la porte pour récupérer mes affaires’’, a-t-elle déclaré. Elle n’a pas pu cacher ses remords. En larmes, elle a demandé pardon à sa mère. Cette dernière, lasse de supporter les violences de sa fille, déclare : ‘’Je suis malade. Je veux que son indiscipline cesse. Divorcée après 19 ans de mariage, je nourris seule ses autres frères.’’

S’agissant de l’abus de confiance, elle renseigne qu’elle a été agressée à la sortie d’une boîte de nuit sise à Liberté. À l’en croire, ses agresseurs ont emporté le téléphone de son petit copain qui n’a pas déféré à la convocation.

À la suite du représentant du ministère public qui a requis l’application de la loi, l’avocat de la défense a imploré la clémence du tribunal. ‘’C’est sa mère qui m’a commis. C’est un sentiment de gêne qui règne dans la salle. Aucune mère ne souhaite voir sa fille en prison’’, a plaidé l’avocat.

L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 25 mai.

MAGUETTE NDAO

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