Publié le 27 May 2020 - 18:05
REPRISE DES ETUDES UNIVERSITAIRES

Le plan de ‘’déconfinement’’ de Cheikh Oumar Hann

 

L’enseignement supérieur veut sortir de son confinement imposé par la pandémie du coronavirus depuis le 14 mars dernier. Aujourd’hui, le département dirigé par Cheikh Oumar Hann écarte toute idée d’année blanche, mais prône une reprise virtuelle, en attendant une stabilité de la situation sanitaire pour retourner dans les amphithéâtres.

 

Après l’annonce de la reprise des enseignements dans les établissements scolaires pour les classes d’examen, c’est au tour du supérieur d’adopter un plan, afin de poursuivre l’année académique. C’est dans ce sens que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (Mesri) a fait une déclaration sur la reprise universitaire, hier, après le point du jour sur la Covid-19 de son collègue de la Santé. 

Cheikh Oumar Hann, qui a d’emblée écarté toute hypothèse d’année blanche, indique que l’université sénégalaise présente, à ce jour, deux cas de figure : défavorable et favorable. Pour ceux qui sont dans le premier cas, il ne restait que trois semaines de cours sur douze, pour certaines filières, et les évaluations du premier semestre avaient été programmées.
 
‘’Pour les situations dites favorables, les enseignements du premier semestre ont été bouclés, les évaluations organisées et le second semestre déjà entamé en présentielle comme en ligne. C’est le cas à la faculté de Médecine de l’Ucad et dans les autres UFR de Médecine des autres universités et dans les écoles supérieures et d’ingénieurs du pays’’, indique l’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud).
 
Face à cette situation académique, Cheikh Oumar Hann fait savoir que, sur instruction du président de la République, son cabinet a travaillé avec les responsables des instituts d’enseignement supérieur et leurs services techniques et pédagogiques, afin de permettre la mise à disposition des cours à travers tous les types de support. Ce qui permettra, dit-il, d’éviter le décrochage des étudiants et de rattraper le temps perdu, mais également de proposer, dans les plus brefs délais, et en adéquation avec le système LMD, un calendrier de poursuite de l’année académique.
 
Ainsi, renseigne le ministre de l’Enseignement supérieur, les instances délibérantes de toutes les universités - à l’exception de l’université Assane Seck de Ziguinchor - se sont réunies en séance spéciale, entre le 14 et le 18 mai 2020, pour se pencher sur la situation de crise sanitaire que traverse le pays. ‘’Il ressort des différents procès-verbaux que les instances délibérantes, en toute autonomie, ont retenu de ne reprendre les cours en présentiel que lorsqu’un certain nombre de conditions sont réunies. C’est dans cette perspective que certaines universités comme l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont mis sur pied les commissions Santé Covid-19 dont la mission est de donner des avis qualifiés, avant toute prise de décision. Les autres universités et écoles ont reçu instruction d’en faire de même et de n’organiser les examens qu’en présentiel, sauf délibération exceptionnelle, de soutenir des instances académiques habilitées’’, indique le maire de Ndioum.
 
Le ministre renseigne, parallèlement, que les assemblées délibérantes ont retenu de ‘’poursuivre en ligne les activités pédagogiques, de continuer la création des classes virtuelles, d’accompagner les enseignants dans la mise en ligne des contenus pédagogiques, de mettre en ligne les milliers de cours via les plateformes des instituts de formation ouvertes et à distance, de rendre disponibles les outils de collaboration, d'envoyer à distance les exercices aux étudiantes et étudiants…’’.
 
Finalisation de l’année en décembre 2020
 
Toutefois, à entendre le ministre de l’Enseignement supérieur, la reprise des cours dans les amphithéâtres n’est pas encore à l’ordre du jour. En effet, Cheikh Oumar Hann estime que l’ouverture des campus pédagogiques et sociaux demeure problématique pour l’instant. 
 
Ainsi, pense-t-il, la reprise des enseignements en présentiel est subordonnée, ‘’d’une part, à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et, d’autre part, à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au personnel enseignant et de recherche (PER), aux personnels administratifs, techniques et de service (PATS), aux étudiantes et étudiants’’. 
 
‘’En tout état de cause, selon nos estimations, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 sont justifiées et à notre portée. Ainsi, les instances académiques, en toute autonomie, prendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier académique en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre-octobre 2020’’, informe-t-il.
 
Concernant les instituts supérieurs d’enseignement professionnel, M. Hann renseigne que le Réseau des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (RISEP) a décidé de reprendre les enseignements-apprentissages dans la période du 4 au14 juin 2020. De la sorte, détaille-t-il, les compétences générales seront dispensées à distance, de juin à septembre, tandis que les compétences spécifiques, les travaux pratiques et les séjours en milieu professionnel reprendront à partir du mois d’octobre 2020. 
 
Pour ce qui est du privé, Cheikh Oumar Hann révèle qu’une récente rencontre entre son département et la Coordination des organisations privées d’enseignement supérieur (Cudopes) a permis de noter que des établissements privés d’enseignement supérieur utilisent déjà l’enseignement à distance et d’autres le prévoient, en attendant les bonnes conditions d’une reprise en présentiel.
 
HABIBATOU TRAORE

 

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